Alain Saint Ogan

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de la BD des Auteurs

Osamu Tezuka


Introduction

Osamu Tezuka (手塚 治虫, Tezuka Osamu?), né le 3 novembre 1928 à Toyonaka, dans la préfecture d'Osaka, et mort le 9 février 1989 à Tokyo, est un mangaka, animateur, character designer, producteur, scénariste d'anime, travaillant sous le pseudonyme homophone 治虫, dont la lecture osamu mushi rappelle le nom japonais d'un insecte : osamushi (筬虫).
Son talent, sa production prolifique et ses techniques font de lui une figure et lui ont valu des titres tels que le père du manga , le parrain du manga ou encore le dieu du manga.
De plus, il est souvent considéré comme l’équivalent japonais de Walt Disney.
Sa force de création est colossale :
plus de 170 000 pages dessinées au cours de sa carrière.
Il a signé environ 700 œuvres et réalisé environ 70 séries animées, téléfilms animés, longs et courts-métrages d'animation.
Plus de 120 millions de mangas ont été vendus depuis sa disparition en 1989.
Son œuvre comprend quatre caractéristiques majeures constantes :
le respect de l'environnement naturel,
le respect de la vie et de toutes les créatures vivantes,
un profond scepticisme envers la science et la civilisation,
et un solide engagement pour la paix et contre la guerre.
Il fonde les studios Mushi Production puis Tezuka Productions.
Les premières séries animées réalisées à un rythme soutenu y sont expérimentées et mises en images.
De même, y sont conçues successivement la première série animée japonaise avec une diffusion hebdomadaire, Astro Boy en 1963, et une des premières séries en couleurs, Le Roi Léo en 1965.
Il est décédé d'un cancer de l'estomac en 1989.
Sa mort eut un impact immédiat sur le public japonais et les autres caricaturistes.
Un musée dédié à sa mémoire et à ses œuvres de la vie a été construit à Takarazuka.
Il a reçu de nombreux prix à titre posthume.
Plusieurs animations étaient en production au moment de sa mort.
Le prix Tezuka récompense deux fois par an depuis 1971 les talents d'un mangaka pour une œuvre dont le scénario est particulièrement intéressant.
Le Prix culturel Osamu Tezuka désigne une récompense remise annuellement au Japon depuis 1997 à un mangaka par le journal japonais Asahi Shinbun.

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Débuts pro


Un artiste précoce

Osamu Tezuka est né le 3 novembre 1928 à Toyonaka, dans la préfecture d'Osaka.
Chose rare pour l'époque, son père possédait un projecteur de films.
Les œuvres de Charlie Chaplin et de Disney font très tôt partie de la culture cinématographique du garçon. Très jeune, il est marqué par la vision des dessins animés de Walt Disney et il voue une affection toute particulière au film Bambi. L'influence de Disney apparaît dans le style graphique de Tezuka, rond, généreux et franc, et dans les grands yeux enfantins et très expressifs de ses héros, caractéristique empruntée aux personnages des productions Disney tels que Mickey Mouse et Bambi et reprise ensuite par de nombreux dessinateurs japonais4,5,6. La famille de Tezuka s'établit dans la ville de Takarazuka alors que ce dernier est âgé de quatre ans.
L’environnement naturel de cette région a sans doute joué une grande influence sur la passion de Tezuka pour la nature.
Sa fascination pour les insectes est née là-bas, alors qu’enfant, il parcourt les alentours.
Sa mère l’introduit très jeune à la vie artistique très riche de la ville, réputée pour son théâtre et sa revue.
La Takarazuka Revue est un mouvement moderne de théâtre.
En opposition au théâtre traditionnel japonais joué exclusivement par des hommes, occupant tous les rôles, même ceux des personnages féminins, la revue de Takarazuka ne fait jouer que des femmes.
Enfant, il ne cesse de dessiner et gagne l'admiration de ses camarades de classe en reproduisant leurs héros de mangas préférés. Il publie très jeune ses premiers mangas en 1946, et décroche à l'âge de 17 ans une place de rédacteur au sein du Shōkokumin Shinbun, où il publiera sa première bande dessinée professionnelle, Le Journal de Mā-chan, dans l'édition d'Osaka.

Une soif d'indépendance et d'innovation

Médecine, manga et cinéma

En parallèle à sa profession de dessinateur, il suit des études de médecine à l'Université d'Osaka.
On retrouve des traces de cette formation dans son œuvre, particulièrement dans son manga Black Jack (1973), mettant en scène un chirurgien à gages, qui exerce dans l'illégalité.
Le personnage du scientifique est une figure que l'on rencontre couramment dans son œuvre.
Dans un Japon détruit par la guerre, Tezuka rencontre le succès dès 1947, grâce à un manga appelé La Nouvelle Île au trésor qu'il réalise en collaboration avec Shichima Sakai.
Ce titre se vend à ce moment à plus de 400 000 exemplaires9. Il mène alors une vie partagée entre la création artistique pour des magazines et ses études.
Il travaillera aussi ensuite en tant que critique de cinéma.
Il rencontre à cette époque le jeune Yoshihiro Tatsumi qu'il conseille, et qui deviendra plus tard le créateur du gekiga, démarche que Tezuka désapprouvera.

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Carrière


Années 50 60 70

Astro Boy

En 1952, Osamu Tezuka donne naissance à un héros qui marquera des générations de Japonais :
Astro Boy (鉄腕アトム, Tetsuwan Atomu?). Un petit robot, créé le 7 avril 2003 dans un monde futuriste, ayant l'apparence d'un jeune garçon.
Détenteur de grand pouvoirs, sérieux malgré son apparence et fondamentalement bon, ce personnage est un défenseur de la paix et influencera de nombreux artistes et scientifiques, comme le témoigne Tatsuya Matsui, designer du robot enfant Posy : « À la fin de la guerre, en 1945, le Japon était ruiné. Les enfants n'avaient rien à manger.
En 1952, ils ont découvert Astro Boy et les mangas d'Osamu Tezuka.
Astro Boy a alors apporté au pays une dose d'espoir et d'énergie impensable.
Les enfants se sont remis à rêver.
Astro Boy a influencé de nombreux futurs concepteurs de robots. Moi le premier ! »
Le style de Tezuka rencontre un franc succès en raison des éléments nouveaux qu'il introduit dans ses planches de mangas.
Il adopte en effet un découpage cinématographique et un style précurseurs, se jouant des cases de bande dessinée avec beaucoup d'intelligence et de malice.
Il est de ce fait présenté comme le père du manga moderne, mais sa contribution à l'art nippon ne s'arrête pas à ce domaine.

La villa Tokiwa

Dans les années 1950, pour les besoins de son travail de mangaka, l'auteur s'entoure d'une équipe de dessinateurs pour l'assister dans ses travaux.
En 1953, il s'installe pour travailler à Tokyo sur la recommandation d'un éditeur, dans une petite maison de bois appelée Tokiwasō (la villa Tokiwa) où il travaille avec son équipe.
Tokiwasō « s'apparente à une sorte d'atelier de la Renaissance, où le maître donne les directives pendant que les « apprentis » font les décors, les trames et le travail de documentation ».
Cette bâtisse deviendra célèbre pour avoir abrité depuis une succession d'artistes.
Il connaît à cette époque une certaine rivalité avec Eiichi Fukui, mais celui-ci meurt subitement de surmenage.
Mushi Productions et Tezuka Productions

En 1961, il fonde ses propres studios d'anime, Mushi Production, qui lui donnent l'indépendance nécessaire pour mener ses recherches sur les techniques de l'animation.
Des courts métrages expérimentaux seront ainsi réalisés, tel que les Tableaux d'une exposition en 1966, Le Saut (Jumping) en 1984 ou encore La Légende de la forêt en 1987, qui se veut un hommage musical et visuel au cinéma de Disney et un clin d'œil rendu sur l'évolution des techniques du cinéma d'animation.
Le succès rencontré par les œuvres permettront au studio d'employer de jeunes talents, comme Osamu Dezaki ou encore Hayashi Shigeyuki, célèbre sous le pseudonyme Rintarō, qui intègre le studio en 1962.
Ce dernier a supervisé l'animation de plusieurs séries originellement publiées en mangas : Princesse Saphir, Le Roi Léo, Astro Boy, et se rappelle le challenge technique et narratif que représentait leur conception :
« On insistait constamment sur la rapidité. Chaque histoire devait fonctionner sans temps mort.
Pour y parvenir, il nous fallait surmonter de nombreuses contraintes.
À la télévision, l'écran est si petit que les plans d'ensemble ne fonctionnent quasiment pas.
Il faut donc enchaîner les gros plans rapides pour que le résultat ait un impact.
De plus, les épisodes sont sans cesse interrompus par des publicités, elles-mêmes montées très « cut ».
Il est donc nécessaire de fonctionner au diapason. »
Couplée aux techniques d'animation limitée, la force d'innovation de Tezuka lui permet de concevoir la réalisation d'épisodes de séries animées à un rythme hebdomadaire ; un concept et surtout une technicité qui sont très vite adoptés par les plus grands studios et sont à l'origine des séries animées actuelles.
Tezuka est ainsi à l'origine de la première série animée japonaise diffusée hebdomadairement, Astro Boy, en 1963, qui narre les aventures animées du robot aux allures de garçon qu'il avait créé en bande dessinée.
Il est aussi l'instigateur d'une des premières séries japonaises en couleurs, Le Roi Léo en 1965, adaptation animée d'une autre de ses œuvres phares.
Les studios Mushi font faillite en 1973.
Tezuka fonde alors un nouveau studio du nom de Tezuka Productions, qui produira les futurs films, mais aussi quelques remakes d'anciens anime de Mushi tels que, par exemple, la version en couleur d'Astro le petit robot qui sera diffusée en France.

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Disparition


La disparition du maître, la vie d'une œuvre et d'un studio

Affaibli par le cancer, son matériel de dessin ne le quitte pas, même dans sa chambre d'hôpital, et il poursuit les projets qu'il a entamés (une biographie de Beethoven en manga, l'adaptation animée de la Bible) jusqu'à sa mort en 1989, à laquelle des funérailles nationales sont organisées en son honneur.
« Les visiteurs étrangers ont souvent du mal à comprendre pourquoi les Japonais lisent autant de mangas.
Une explication de la popularité de ces bandes dessinées japonaises dans notre pays est que le Japon eut Tezuka Osamu, là où d’autres nations n’eurent aucun équivalent.
Sans le docteur Tezuka, l’explosion de la bande dessinée dans le Japon d’après-guerre eût été inconcevable. »
Sacré au Japon « Dieu du manga », Osamu Tezuka est apprécié du public, un homme ayant influencé de manière décisive la destinée de l'art de l'animation, de l'industrie du manga et de la culture populaire.
Le studio Tezuka Productions gère désormais le patrimoine du maître et veille à adapter régulièrement ses œuvres sur écran avec le concours de nouvelles générations d'animateurs.
C'est ainsi que Black Jack a connu de toutes nouvelles aventures en version animée par Dezaki sous la forme de thrillers médicaux. Son manga Metropolis, inspiré d'images du film homonyme de Fritz Lang, a été adapté en long métrage d'animation en 2001 par Rintarō, l'un de ses disciples, formé dans ses studios.
En 2003, des événements ont été organisés par le studio autour de la figure d'Astro Boy, dont la date de conception imaginée par Tezuka est le 3 avril 2003.
Les studios Tezuka Productions ont autorisé le mangaka Naoki Urasawa (Prix Tezuka) à laisser libre cours à ses talents de dessinateurs et de concepteurs de thrillers pour rendre hommage au petit robot dans une aventure particulièrement périlleuse.
Le manga est intitulé Pluto, en référence au dieu romain des enfers Pluton.
Le scénario est fondé sur une histoire de Tezuka qui avait particulièrement plu à Urasawa quand il était enfant.
En 2009, un remake de la série de 1989 du Roi Léo a été produit à l'occasion du 50e anniversaire de Fuji TV.
Il réunit des artistes de renom : Gorō Taniguchi pour la réalisation, un scénario de l'écrivain Osamu Suzuki, et au nombre des characters designers le peintre Yoshitaka Amano.
Le musée Osamu Tezuka consacré son œuvre a été inauguré en avril 1994 à Takarazuka, la ville où il a passé son enfance.
La vie de l'auteur est retracée le long d'un parcours, dans une salle pleine de grandes capsules transparentes et futuristes abritant les données de l'exposition.
À l'extérieur, le public découvre un Walk of Fame des empreintes des différents personnages de Tezuka imprimées dans le béton.
La gare de Kyoto lui rend également hommage :
outre un mini-cinéma et un mini-musée, on y trouve un magasin de produits dérivés de ses créations.
Plus symboliquement, ses héros les plus familiers apparaissent en haut des panneaux indicateurs, et une horloge à l'image du Phénix rappelle que la vie d'un homme sur Terre est bien courte et qu'il ne tient qu'à lui d'accomplir de grandes choses.
En 2014, une galerie parisienne expose des planches originales d'Osamu Tezuka.

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International


Tezuka hors du Japon : Les États-Unis et l'Europe

Défenseurs et détracteurs américains

Tezuka, bien qu'auteur reconnu au Japon, n'était que très peu connu à l'étranger.
Il rencontre pourtant Walt Disney, qu'il admirait énormément, en 1964 à l'occasion de la Foire internationale de New York.
Fred Ladd (Fred Laderman, né en 1927), scénariste et producteur de films américains est connu comme étant l’un des premiers professionnels de l’audiovisuel à introduire les productions animées japonaises aux États-Unis.
En 1963, la chaîne de télévision NBC Enterprises acquiert les droits de la série Astro Boy et le consulte pour élaborer son développement commercial.
Dès les années 1960, la société Disney voit Tezuka et son œuvre comme une menace envers son industrie, et impose un chantage aux réseaux (« networks ») de diffusion télévisée :
si ces derniers ne renonçaient pas à diffuser Le Roi Léo (qui connaissait un certain succès aux États-Unis) et Astro Boy, Disney ne leur permettrait plus de diffuser ses propres productions.
Pendant des années, les œuvres de Tezuka et les productions japonaises en général, animées ou non, subissent un embargo aux États-Unis.
Il faut l'intervention d'une importante base de « fans » — notamment dans le domaine de la bande dessinée —, le délitement de l'autorité de Disney (qui, ayant ses propres chaînes de télévision et réservant à ses dernières la plus grande part de sa production, n'avait plus grand-chose à offrir) et la multiplication exponentielle du nombre de chaînes de télé pour que les séries japonaises apparaissent à nouveau sur le petit écran américain, au début des années 1990.
Les États-Unis demeurent cependant réceptifs à l'œuvre de Tezuka puisqu'en 1980, l'International Film Festival de Las Vegas décerne son prix d'animation au film Phénix, l'oiseau de feu et le Comic-Con de San Diego attribue le prix Inkpot à Tezuka.

1960–1994 : De Kimba à Simba

Article détaillé : Le Roi Léo (série télévisée d'animation).
Au Japon, le manga Le Roi Léo est publié de 1950 à 1954 puis adapté en série animée dès 1965, ce qui en fait la première série animée en couleurs du Japon. Une version doublée en anglais est conçue un an après.
Le lionceau blanc a perdu son nom d'origine, Léo, pour être baptisé « Kimba » dans la version américaine.
Cette série, Kimba the White Lion, rencontra un fort succès sur le sol américain.
En 1994, les studios Disney connaissent le plus grand succès de leur histoire avec Le Roi lion, dans lequel le lionceau porte le nom de Simba.
Si le scénario de Disney ne fait pas figurer l'intervention de l'homme, les similitudes avec l'œuvre de Tezuka sont nombreuses, tant sur le plan du scénario, des personnages, que du découpage de certaines scènes phares.
Les studios Disney nient cependant la référence à Tezuka ; ils indiquent que les ressemblances ne sont que pures coïncidences32 et déclarent même ne pas connaître l'auteur.
La société de production gérant les droits des œuvres de Tezuka ne porta pas plainte devant les tribunaux internationaux, jugeant que le mangaka, grand admirateur des œuvres de Walt Disney qui l'avaient inspiré à de nombreuses reprises, aurait été flatté que le studio américain s'inspire à son tour de l'une de ses œuvres.

Les réticences européennes

En France, au Canada, en Espagne ou en Italie, les séries japonaises ont commencé à connaître un certain succès dès la fin des années 1970.
Les séries Astro, le petit robot, Princesse Saphir et Le Roi Léo seront diffusées à la télévision française dans les années 1980.
Cette dernière a d'ailleurs été traduite en anglais et en espagnol dès 1966, témoignant la volonté d'exporter l'œuvre à travers le monde.
De 1978 à 1981, Le Cri qui tue est l'un des premiers magazines de bande dessinée à traduire et publier en France des mangas d'auteurs célèbres, dont le manga Ignis de Tezuka.
Le créateur de la revue, un jeune Japonais du nom d'Atoss Takemoto, désirait faire découvrir à l'Europe la bande dessinée japonaise. Il prévoit dès les années 1980 l'avenir du manga en France:
Mon vœu le plus cher est de mettre les œuvres sous une forme telle que je pourrais, alors, abaisser le prix de vente au niveau du livre de poche.
Sa revue a publié des mangas aux styles très différents.
Le Cri qui tue est le magazine qui a permis à ma génération de prendre contact avec la BD japonaise.
On y trouvait aussi Tezuka et surtout Tatsumi, c'est-à-dire à la fois des auteurs pour enfants et des auteurs très durs.
Ces publications, dans des magazines dédiées à la bande dessinée au sens large (européenne ou japonaise) que sont Le Cri qui tue ou les Humanoïdes Associés, ont marqué leurs lecteurs de l'époque mais n'ont pas remporté le succès escompté.
Les titres japonais ont été abandonnés et ne retrouveront les grâces du public qu'avec des auteurs plus modernes et des œuvres au marketing abouti, à une époque où le Japon sera considéré par la majorité des Français comme un modèle de réussite économique.
C'est le domaine de la bande dessinée qui, en Europe, a résisté le plus longtemps à l'arrivée des productions japonaises.
Des bandes dessinées adaptées de séries étaient diffusées en France :
les cases étaient réalisées sur place, issues du découpage des scènes de dessins animés japonais, illustrant un scénario réduit au minimum, sans rapport avec les œuvres originales.
Pour cette raison, la bande dessinée japonaise a mis énormément de temps à faire savoir son existence en Europe, tandis que les dessins animés étaient eux très largement diffusés, jusqu'à la fin des années 1980, période à laquelle ils ont à nouveau disparu des écrans, sous la pression de personnalités politiques comme Ségolène Royal qui accusaient ces dessins animés de plusieurs maux (moralité douteuse, manque de qualités artistiques, violence, etc).
C'est dans un contexte d'ignorance vis-à-vis du dessin animé et de la bande dessinée japonais qu'Osamu Tezuka s'est présenté à la 9e édition du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, en 1982, pour projeter son film Hi no Tori 2772, dans une indifférence totale.
À cette occasion, il se lie cependant d'amitié avec Moebius qui sera un des premiers « passeurs » du manga en France.
Cependant, les critiques les plus avancés étaient déjà au fait de l'importance de Tezuka dans le patrimoine mondial de la bande dessinée.
C'est bien après la disparition de Tezuka que le festival d'Angoulême propose Ayako pour le « prix patrimoine » lors de sa 31e édition, en 2004, puis, pour la même récompense, Prince Norman lors de la 33e édition deux ans plus tard, sans succès dans les deux cas.
Les mangas de Tezuka comptent parmi la première vague de mangas traduits en France, avec notamment les classiques Astro, le petit robot, Le Roi Léo, Black Jack et Bouddha, aux éditions Glénat, Tonkam puis Asuka et Delcourt.
Depuis les années 2000, la traduction d'œuvres de Tezuka a fortement augmenté en France et les premières œuvres traduites de Tezuka ont fait l'objet de rééditions.
« Osamu Tezuka m’impressionne pourtant beaucoup et j’ai tendance à penser que, sans tenir compte de sa façon de dessiner et qu’elle ne peut pas plaire à tout le monde, il se pourrait bien qu’il soit l’auteur de BD le plus important de la BD mondiale.
Il a tout exploré, tout inventé.
C’est un des génies du vingtième siècle (…) On peut facilement se faire de l'argent avec le manga en éditant des auteurs pour adolescents. Publier du Tezuka représente un autre challenge, mais indispensable »

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Son Oeuvre


Une Oeuvre colossale

Tezuka a tellement écrit au cours de sa vie (plus de 700 œuvres originales) qu'il est impossible de tout énumérer de manière exhaustive.
Touche à tout, scénariste inspiré, sa création est résolument moderne et universelle.
Il aborde tous les thèmes : de la fresque historique ou épique à la science-fiction et au fantastique, qui font partie de ses domaines de prédilection.
Profondément altruiste, il n'a de cesse de communiquer ses passions (la recherche de la vérité, la philosophie, la science, la littérature) et de transmettre son savoir sous une forme attrayante, ludique et à la portée de tous.
Ayant connu les affres de la guerre, l'amour de la vie et la défense de la paix sont une constante de son œuvre.
Il exprime lui-même cela :
Ce que j'ai cherché à exprimer dans mes œuvres tient tout entier dans le message suivant :
Aimez toutes les créatures ! Aimez tout ce qui est vivant !

On peut citer parmi ses œuvres phares :

Astro, le petit robot (鉄腕アトム, Tetsuwan Atomu?, Astro Boy)
revisite sous une forme réactualisée le thème du Prométhée moderne en abordant le sujet de l’intelligence artificielle et donne naissance à un super-héros japonais, le pendant des grandes figures héroïques de Marvel.
Le Roi Léo (ジャングル大帝, Janguru Taitei?)
pose les questions de la place de l'individu dans la société et mène déjà une réflexion sur l'impact de l’homme sur l’environnement, sur le thème de la responsabilité également.
Princesse Saphir (リボンの騎士, Ribon no Kishi?, littéralement « Le Chevalier au Ruban »)
préfigure les héroïnes les plus intrépides de l’animation japonaise.
Le style adopté par Tezuka et l'intrigue jouant sur l'ambivalence sexuelle du personnage joue un rôle précurseur dans l'histoire du courant dit shōjo.
Black Jack (ブラック・ジャック, Burakku Jakku?),
le médecin de génie, cynique, taciturne et solitaire soulève à chaque nouveau cas la question de la valeur de la vie, de l’éthique, et inspirera bien des années plus tard un autre personnage hors normes, Dr House (dans un épisode, ce dernier révèle que son désir de devenir médecin vient de sa rencontre avec un médecin « paria » japonais).
Black Jack prend vie en 1973 alors que Tezuka voit avec désarroi la faillite de son studio Mushi Production.
L'ara aux sept couleurs (七色いんこ, Nanairo inko?)
est un hommage au théâtre et offre des « critiques » humoristiques de pièces, de Hamlet de Shakespeare au théâtre japonais, américain ou russe — dont Tchekhov — en passant par le Rhinocéros d'Eugène Ionesco, Médée d'Euripide ou Cyrano de Bergerac.

Tezuka aborde aussi les thèmes religieux et philosophiques, aussi bien sous des formes courtes (le manga Le Cratère ou les recueils d'histoires courtes Histoires pour tous par exemple) qu'à travers de grandes fresques épiques ou historiques :
Phénix, l'oiseau de feu relate notamment l’arrivée en terre japonaise du bouddhisme, œuvre en plusieurs opus qui accompagnera l'auteur tout au long de sa vie, de 1967 à sa mort, pour rester inachevée.
Il dépeindra plus tard la vie de Siddhartha Gautama dans Bouddha.
Vers la fin de sa vie, alors qu'il est frappé par la maladie, il adopte dans ses mangas un style plus sombre, destiné à un public plus âgé ; L'histoire des 3 Adolf, par exemple, à travers les vies croisées de trois personnages partageant le même prénom, porte un regard éclairé sur les préjugés, les engagements idéologiques et militaires des hommes durant la Seconde Guerre mondiale.
Ayako est à la fois une fiction politique et un drame présentant les errances et les tiraillements de la société japonaise d'après guerre.

Un style précurseur

Le style de dessin de Tezuka est reconnaissable à son trait clair, généreux, son style très expressif, un découpage cinématographique, vif et rythmé.
Son trait presque « caricatural », qui paraît parfois aux lecteurs non avertis un peu « simple » n'en est pas moins technique et parfaitement maîtrisé.
Très expressifs, les dessins servent parfaitement et avant tout le discours de l'auteur.
« Les insectes et les animaux restent les figures omniprésentes.
Ils sont personnifiés, comme dans les premières Silly Symphonies [de Disney].
Tezuka resta effectivement fidèle au dessin lisse et tout en rondeur de Disney, même si les distorsions et les effets expressionnistes, déjà lisibles dans [ses] premiers mangas, réclameraient une plus grande parenté avec l’univers de Tex Avery.
Enfin, l’unité graphique de l’œuvre, remarquable en dépit des écarts de genres, donne à l’ensemble une jovialité et une bonhomie qui font désormais partie des éléments identitaires du "style Tezuka" ».
L'humour trouve toujours sa place dans ses œuvres, même les plus sérieuses.
Par un détail, un jeu de mots ou une « pitrerie », l'auteur apporte de la légèreté aux scènes les plus graves, ou se moque de ses personnages.
L'auteur pratique également l'auto-dérision et se met souvent en scène.
L’organisation des planches de Tezuka est précise, chaque trait a une fonction précise, chaque ligne a un sens.
Quand l’auteur brise une case, ce n’est pas le fruit du hasard. Parfois les planches foisonnent de détails, de petites blagues, les décors ne sont pas oubliés.
L’auteur se révèle très doué pour retranscrire les expressions des personnages, l'explosion des sentiments humains.
Il utilise volontiers le style « SD », abréviation de « Super Deformed » (le personnage se retrouve parodié : représenté sous une taille réduite, avec une grosse tête amusante).
Tezuka offre un style extrêmement riche, volubile, sans cesse renouvelé.
Il se joue ainsi des codes de la bande dessinée, sortant des cases, brisant les lignes, découpant les planches pour mieux servir un message, retranscrire une action, souligner un geste ou une parole.
Il innove sans cesse dans la science du découpage des scènes.
Ses scénarios tournent souvent autour de la confrontation, que ce soit l'homme qui lutte contre la nature, la technologie, ses semblables, ou l'inverse.
Ces affrontements prennent la forme de problèmes tels que l'impérialisme, la dictature, la destruction de la nature, la colonisation, la guerre, le génocide, la bureaucratie.

Une galerie de personnages récurrents

On retrouve certains types de personnages au fil de l'œuvre de Tezuka, symbolisant parfois des qualités ou des défauts humains :
le scientifique visionnaire ou dangereux, le vieux sage, le riche patron, l'enfant malicieux, le jeune premier, l'égoïste, etc.
Tezuka a ainsi créé une véritable galerie de personnages récurrents d'une histoire à l'autre, qu'ils soient ré-utilisés de manière totalement originale ou bien apparaissant à la manière d'un caméo de cinéma :

Moustache (ひげおやじ, Higeoyaji?) :
comme son nom l'indique, ce personnage à la mine sympathique porte une moustache.
Il est l'un des premiers personnages dessinés par Tezuka à faire plusieurs apparitions.
Il revêt souvent la forme d'un enquêteur, d'un aventurier ou d'un instituteur qui démêle l'intrigue et apporte son soutien au héros.
Tezuka lui consacre un manga au début de sa carrière.
Ce personnage fera ensuite des apparitions dans d'autres œuvres.
Dans le manga Astroboy, il joue un instituteur ouvert d'esprit et très porté sur les sciences naturelles.
L'une de ses apparitions la plus remarquable se produit dans le manga Le Roi Léo, où il aura pour allié indéfectible le lion blanc.
Le professeur Ochanomizu : reconnaissable à son long nez et ses cheveux blancs et bouclés, il est tantôt un vieux sage, un ermite, un docteur ou un scientifique. Ce personnage fait preuve très souvent de recul et a une conscience aiguë des enjeux de l'intrigue.
Des blagues fusent bien souvent sur la longueur de son nez.
Acetylene Lamp :
ce personnage, inspiré d'un camarade d'enfance de Tezuka, occupe souvent la place du traître, du gangster ou de l'ennemi, aisément reconnaissable à sa mine patibulaire et à la bougie fixée derrière sa tête qui lui donne son surnom.
Gourdsky (ひょたんつぎ, Hyotantsugi?) :
cette étrange créature, toute rapiécée, avec une forme de calebasse et un groin de cochon serait inspirée d'un dessin raté fait par la sœur de l'auteur.
Présente dans la majorité des œuvres de Tezuka, elle est souvent extérieure à l'histoire, insérée en arrière-plan ou à la place du visage d'un personnage contrarié ou secondaire afin de créer un effet comique.
l'auteur :
Tezuka se met souvent en scène dans ses mangas. Avec sa silhouette facilement identifiable à son éternel béret et à ses grosses lunettes, il ne se donne pas toujours le beau rôle et s'élimine même parfois.
Il apparaît pour présenter ses œuvres comme dans le manga Astroboy où il explique la genèse du personnage, des premières planches éditées dans les magazines à l'édition du livre.

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Oeuvres


Oeuvres traduites en Français

Par ordre chronologique de publication en français avec, entre parenthèses, la date de publication au Japon. • Astro, le petit robot (1952-1968) :
Glénat, coll. « Manga », 12 volumes, 1996-2000.
Kana, coll. « Sensei », 6 volumes (anthologie), 2009-2012.

• Le Roi Léo (1950-1954) :
Glénat, 3 volumes, 1996-1997. Kazé, 3 volumes, 2010-2011.
• Black Jack (1973-1983) :
Glénat, 12 volumes, 1996-2000.
• « Le meilleur d'Osamu Tezuka »,
Asuka, coll. 17 volumes, 2004-2006.
• Blackjack, le médecin marron, coll. « Shônen », 3 volumes, 2006.
• Bouddha (1974-1984), Tonkam, coll. « Tsuki Poche », 8 volumes, 1997-1999.
• L'Histoire des 3 Adolf (1983-1985), Tonkam, coll. « Tsuki Poche », 4 volumes, 1998-2001.
• Le Cratère (1969-1970), Tonkam, 2 volumes, 2000.
• Phénix, l'oiseau de feu (1956-1989), Tonkam, coll. « Tsuki Poche » 11 volumes, 2000-2002.
• Ayako (1972-1973), Delcourt, coll. « Akata », 3 volumes, 2003-2004.
• MW (1976-1978), Tonkam, 3 volumes, 2004.
• L'Ara aux sept couleurs (Nanairo inko) (1981-1983), Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 5 volumes, 2004.
• L'Arbre au soleil (1981-1985), Tonkam, 8 volumes, 2004-2006.
• Princesse Saphir (1953-1957), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 3 volumes, 2005.
• Vampires (1966-1969), Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 3 volumes, 2005.
• Unico (1976-1979), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 2 volumes, 2005.
• Barbara (1973-1974), Delcourt, coll. « Akata - Ginkgo », 2 volumes, 2005.
• Metropolis (1949), Taifu Comics, coll. « Taifu Classic », 2005.
• Kirihito (1970-1971), Delcourt, coll. « Akata - Ginkgo », 4 volumes, 2005-2006.
• Prince Norman (1968), Cornélius, coll. « Paul », 3 volumes, 2005-2006.
• L'Enfant aux trois yeux (1974-1978), Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 8 volumes parus, 2005-2007.
• Dororo (1967-1968), Delcourt, coll. « Akata - Ginkgo », 4 volumes, 2006.
• Les Enfants de Saphir (1958-1959), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 1 volume, 2006.
• Histoires pour tous (1998-2002), Delcourt, coll. « Akata », 20 volumes, 2006-2011.
• I.L (1969-1970), Casterman, coll. « Sakka », 2006.
• Hato : Toujours plus haut ! (1964-1967), Cornélius, coll. « Paul », 3 volumes, 2006-2007.
• Avaler la terre (1968-1969), Milan, coll. « Kanko Classiques », 2 volumes, 2006.
• Don Dracula (1979), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 2 volumes parus, 2006-2007.
• Ludwig B (1987-1989), Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 2 volumes parus, 2006-2007.
• Demain les oiseaux, Delcourt, 1 volume, 2006.
• La Légende de Songoku (1952-1959), Akata, 4 volumes, 2006-2008.
• Tonkaradani (1953-1957), Milan, 1 volume, 2007.
• Midnight (1986-1987), Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 4 volumes parus, 2007-2008.
• Triton (1979), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 3 volumes parus, 2007-2008.
• Lost World (1948), Taifu Comics, coll. « Taifu Classic », 2007.
• Next World (1951), Taifu Comics, coll. « Taifu Classic », 2007-2008.
• Shumari (1974), Tonkam, 4 volumes, 2007-2008.
• Le Château de l'aurore (1959), Cornélius, coll. « Paul », 1 volume, 2008.
• Kaos (1978), Cornélius, coll. « Paul », 3 volumes, 2008-2009.
• Ikki Mandara (1979), Kana, coll. « Sensei », 1 volume, 2008.
• Gringo (1987-1989), Kana, coll. « Sensei », 1 volume, 2009.
• La Femme insecte (1970), Casterman, coll. « Sakka », 1 volume, 2009.
• Sarutobi (1960-1961), Cornélius, 1 volume, 2009.
• Debout l'humanité ! (1967-1968), FLBLB, 1 volume, 2011.
• Sous notre atmosphère (1972), Éditions H, coll. « Manga », 1 volume, 2011.
• Ma vie manga (essai, 2011), Kana, coll. « Seinsei », 1 volume, 2011.
• Alabaster (1978), FLBLB, 1 volume, 2012.
• Le Chant d'Apollon (1977), Kana, coll. « Sensei », 1 volume, 2012.
• L'Homme qui aimait les fesses (1970 et 1981), FLBLB, 1 volume, 2012.
• La Grande pagaille du Diletta (1968), FLBLB, 1 volume, 2013.
• Mako, Rumi et Chii (1979), Black Box, 1 volume, 2013.
• La Nouvelle Île au trésor (1947), Isan manga, 1 volume, 2014.
• Néo Faust (1988), FLBLB, 1 volume, 2016.

Adaptations et productions

Séries télévisées

Astro Boy
Astro Boy (1963)
Astro, le petit robot (1980)
Astro Boy 2003 (2003)
Le Roi Léo, 3 séries : 1965, 1967, 1989
1965 : W3
1967 : Princesse Saphir
1967 : Goku no Daibōken
1969 : Dororo to Hyakkimaru
1972 : Merveilleuse Melmo
1972 : Triton
1977 : Jetter Mars
1980 : Nucléa 3000 (Fumoon)
1982 : Don Dracula
1990 : Magie bleue
1993 : Magma Taishi
1997 : Tezuka Osamu no Kyuuyaku Seisho Monogatari - In the Beginning
2004 : Black Jack
2004 : Hi no tori
2019 : Dororo
Filmographie sélective

Longs métrages

1960 : Alakazan, le petit Hercule
1978 : Le Prince du soleil
1978 : Mam'zelle Tom Pouce (Andersen dowa Oyayubi-hime)
1980 : Phénix, l'oiseau de feu
1994 : Princesse Saphir
2001 : Metropolis, Tezuka Productions, réalisé par Rintarō

Animerama

1969 : Les Mille et Une Nuits
1970 : Kureopatora
1973 : La Belladone de la tristesse

Adaptations

2007 : Dororo, film en prises de vues réelles
2009 : Astro Boy, film d'animation en relief

Courts et moyens métrages

1962 : Histoires du coin de la rue
1964 : La Sirène
1965 : La Goutte
1966 : Tableaux d'une exposition
1985 : Le Film cassé
1985 : Le Saut
1988 : La Légende de la forêt

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Oeuvres



Astro


Introduction

Astro, le petit robot (鉄腕アトム, Tetsuwan Atomu?) est une série de shōnen mangas d'Osamu Tezuka publiée entre 1952 et 1968.
Avec 100 millions de volumes commercialisés, c'est l'une des bandes dessinées les plus vendues au monde.
L'histoire se focalise sur les aventures d'un jeune robot nommé Astro et une sélection de personnages apparaissant tout au long des épisodes.
Il est vu par son auteur comme un nouveau Pinocchio, élevé dans une famille normale, qui fait l'interface entre les cultures des hommes et des machines.
Le manga est adapté en une série d'animation, Astro Boy, diffusée pour la première fois au Japon entre 1963 et 1966.
Cette production de Mushi Production, le studio de Tezuka, constitue la première série animée japonaise.
Une reprise en couleur produite par Tezuka Productions, Astro, le petit robot (Shin Tetsuwan Atomu), est diffusé entre 1980 et 1981 au Japon.
Une troisième adaptation, Astro Boy 2003, est diffusée entre 2003 et 2004.
Une adaptation cinématographie sort en 1964, et un film américain en 3-D sort le 23 octobre 2009. Enfin, un spin off également produit par Tezuka Productions est en cours au printemps 2017 sous le nom de Atom: The Beginning

Synopsis

Astro Boy est une série de science-fiction se déroulant dans un monde futuriste dans lequel les robots coexistent avec les humains.
Elle est basée sur les aventures d'Astro Boy (souvent et simplement nommé « Astro »), un puissant robot créé par le chef du Ministère de la Science, Docteur Tenma (alias 'Dr. Astor Boyton II' dans la version anglaise des années 1960) pour remplacer son fils Tobio ('Thomas' dans la version française des années 1960 ; 'Toby' dans la version anglaise des années 1980 et dans le film de 2009), mort dans un accident de voiture (qui a fugué dans l'anime de 2003 ; évaporé dans le film de 2009).
Dr Tenma construit Astro à l'image de Tobio et l'élève par amour comme il l'aurait fait avec son véritable fils Tobio.
Mais il réalise bientôt que le robot ne peut combler le vide qu'a laissé son fils, car Astro ne pouvait ni exprimer les traits de caractère d'un humain, ni vieillir comme le fait tout humain.
Dans l'édition originale de 1960, Tenma rejette Astro et le vend à un cruel directeur de cirque, Hamegg.
Plus tard, on s'aperçoit qu'Astro a été doté de pouvoirs hors du commun et d'une capacité exceptionnelle à se battre.
Astro combat le mal, le crime et l'injustice.
La plupart de ses ennemis sont des robots qui haïssent les humains, qui sont devenus fous, ou des envahisseurs extraterrestres. Presque tous les épisodes impliquaient Astro dans un combat avec d'autres robots.

Personnages

• Astro (alias Tetsuwan Atomu alias Astro Boy) :
un super-robot qui a été bâti à l'effigie de Tobie, le fils décédé du Docteur Tenma.
Rejeté par ce dernier, il fut vendu à un cirque et trouvé par le professeur Ochanomizu, qui le prit sous son aile et le forma en super-héros défenseur de la Terre, de l'humanité et de l'harmonie entre hommes et robots.
Astro est capable de voler grâce à des réacteurs dans ses jambes, possède une force colossale provenant d'un moteur de 100 000 chevaux (monté à 1 000 000 chevaux par la suite) et est muni d'une mitrailleuse.
Il peut déclencher un rayon laser destructeur par son doigt, transformer son bras en canon laser encore plus destructeur et peut projeter des faisceaux de lumière aveuglante à travers ses yeux.
• Professeur Ochanomizu (alias professeur Caudrine alias Docteur O'Shay) :
un vieux scientifique japonais au gros nez, le professeur Ochanomizu est un idéaliste qui oeuvre pour la paix et l'harmonie entre robots et humains.
Agissant comme figure paternelle envers Astro, il est toujours à ses côtés pour l'aider et le réparer.
Son nom signifie « eau de thé » en japonais et est aussi le nom d'une station métro au Japon.
• Docteur Tenma (dit Docteur Umatarô Tenma ou Docteur Nagamiya Tenma, alias Docteur Balthus alias Docteur Boynton alias Docteur Peabody) :
le créateur d'Astro.
Le docteur Tenma était un grand scientifique japonais, parmi les meilleurs en robotique.
Négligeant sa famille, son fils Tobie se tua dans un accident de voiture.
Ne pouvant accepter cette perte qui dérangea son équilibre mental, Tenma créa un robot à l'image de son fils pour le remplacer, et lui donna des super-pouvoirs pour qu'il puisse se protéger de malheurs.
Tenma finit par remarquer qu'il ne pouvait pas aimer un robot comme un fils, surtout dû au fait que Tobie-robot ne grandissait pas.
Le rejetant, Tobio-robot finit dans un cirque mais revient dans le monde comme Astro.
Depuis, Tenma agit dans l'ombre pour aider Astro ou bricoler sur quelques sombres desseins au profit des robots.
Son nom signifie « cheval des cieux » en japonais.
• Shunsaku Ban (alias Higeoyaji alias Oncle Moustache alias Wally Kisagiri alias Professeur Morse) :
le professeur d'école d'Astro, un homme trapu chauve doté d'une grosse moustache blanche.
Se décrivant comme un Tokyoïte de troisième génération, il est aussi détective privé à ses heures libres (voir par exemple son rôle dans Metropolis et nombreuses autres œuvres de Tezuka).
Ban est toujours prêt à prêter main-forte à Astro, se servant de ses talents d'investigateur et ses connaissances en arts martiaux.
• Uran (alias Zoran alias Uranie) :
la petite sœur d'Astro.
Elle a été construite par le professeur Ochanomizu afin d'agrandir la famille d'Astro.
Uran est une petite fille immature tantôt chipie tantôt garçon manqué, mais toujours aux bonnes intentions.
Elle possède un moteur de 100 000 chevaux, mais sans les autres pouvoirs d'Astro.
Son nom est une abréviation d'uranium.
• Cobalt :
le jeune frère d'Astro.
Il a été construit par le professeur Ochanomizu alors qu'Astro avait disparu, et les autorités avaient besoin d'un robot dans son genre pour aller désamorcer une bombe.
Cobalt, ressemblant à Astro bien que plus grand et mince, n'est cependant pas aussi intelligent et adroit que son frère.
De par ces caractéristiques il ressemble à Luigi, de la série Mario.
• Tamao (alias Halejo) :
le camarade de classe d'Astro. Petit, portant lunettes et casquette, Tamao est l'intello de la classe et se fait parfois brutaliser par ses camarades.
Il est un bon ami humain d'Astro.
Le personnage est une caricature de Tezuka lui-même à l'époque où, enfant, il gardait une casquette sur la tête pour ne pas qu'on touche son crâne rasé.
• Shibugaki (alias Abercrombie) :
le camarade de classe d'Astro.
La brute épaisse de la classe, il cherche souvent la bagarre et Tamao est souvent sa victime.
Finalement, il finira par s'adoucir et sera du côté d'Astro avec Tamao.
• Kennichi (alias Kennedy alias Ken) :
le neveu de Shunsaku Ban.
C'est un garçon aimant les animaux et qui a l'intention de devenir détective comme son oncle.
• Inspecteur Tawashi :
l'inspecteur de la police japonaise.
Homme droit et intègre, Tawashi se retrouve fréquemment pour ou contre Astro.
Son nom signifie « aigle de la rizière » en japonais.
• Commissaire Nakamura :
le commissaire de la police japonaise.
Petit homme grassouillet, il a du mal à affirmer son autorité et se fait souvent prendre la vedette par Tawashi.
• Skunk Kusai :
un cruel gangster local, Skunk Kusai se spécialise dans toutes les casses en ville, et Astro arrive toujours pour l'arrêter.
Skunk signifie « mouffette » en anglais et Kusai signifie « puant » en japonais.
• Kinsankaku :
un gangster international se spécialisant du trafic de machines jusqu'à l'exploitation illégale de ressources naturelles.
Il se fait toujours confronter par Astro.
Son nom signifie « triangle d'or » en japonais.
• Atlas :
un clone d'Astro pourvu d'un « facteur omega » qui le rend maléfique.
• Blue Knight (alias le Chevalier Bleu) :
un robot en armure bleue de chevalier qui combat pour la liberté des robots opprimés par les humains.
Il veut créer Robotania, un pays peuplé seulement de robots.
Ses moyens peu orthodoxes obligent Astro à intervenir.
• Scara :
une femme extraterrestre issue d'une race de sauterelles humanoïdes géantes.
Elle est tombée sur la Terre avec Astro lors d'un voyage dans l'espace qui a mal tourné.
Naïve et superficielle (son personnage est fondé sur Scarlett O'Hara d’'Autant en emporte le vent), elle cause bien des embarras à Astro.
• Ham Egg :
le cruel directeur du cirque qui y a exploité Astro.
Il devint par la suite un membre de la pègre.

Médias

Manga

Le manga est originellement publié entre 1952 et 1968, suivie par une publication journalistique (1967–1969) et deux autres séries en 1972-73 et 1980-81.
Les histoires du manga original de Tetsuwan Atomu sont publiées plus tard en version anglaise par Dark Horse Comics, traduit par Frederik L. Schodt.
Dans un manga de 2004 de Tetsuwan Atom écrit par Akira Himekawa, l'histoire, comme pour le design des personnages, suit les aventures de la série de 2003.
La couverture est différente de celle créée par Tezuka.
Cette version du manga est publiée en anglais par Chuang Yi et distribuée en Australie par Madman Entertainment.
Liste des parutions en France

Parus chez Glénat :

Tome 1 : novembre 1996
Tome 2 : mars 1997
Tome 3 : juin 1997
Tome 4 : octobre 1997
Tome 5 : mars 1998
Tome 6 : juin 1998
Tome 7 : janvier 1999
Tome 8 : février 1999
Tome 9 : juin 1999
Tome 10 : octobre 1999
Tome 11 : février 2000
Tome 12 : juin 2000

Parus chez Kana :

Tome 1 : 20 mars 2009
Tome 2 : 7 mai 2009
Tome 3 : 3 juillet 2009
Tome 4 : 4 septembre 2009
Tome 5 : 6 novembre 2009
Tome 6 : 21 septembre 2012

Séries d'animation

Astro Boy est une série télévisée d'animation de science-fiction japonaise en 193 épisodes de 25 minutes, produite par les studios Mushi Production situés à Fujimidai, dans le district de Nerima (Nord-Ouest de Tokyo), d'après le manga Astro boy (Tetsuwan Atom) et diffusée du 1er janvier 1963 au 31 décembre 1966 sur Fuji TV.
En France, la série est inédite.

Astro, le petit robot (Shin Tetsuwan Atom) est une série télévisée d'animation de science-fiction japonaise en 51 épisodes de 20 minutes, produite par les studios Tezuka Productions et diffusée du 1er octobre 1980 au 23 décembre 1981 sur NTV.
En France, la série est diffusée à partir du 4 janvier 1986 sur TF1 et rediffusée sur la même chaîne dans le Club Dorothée.

Astro Boy 2003 est une série télévisée d'animation de science-fiction japonaise en 51 épisodes de 24 minutes, produite par les studios Dentsu Inc. Sony Pictures Entertainment et Tezuka Productions et diffusée à partir du 6 avril 2003 sur Animax et Fuji TV.
En France, la série est diffusée à partir du 1er septembre 2004 sur France 3 dans l'émission France Truc.

Un spin off est également produit par Tezuka Production au printemps 2017, sous le nom d'Atom: The Beginning.
Films

Les films adaptés du manga incluent :

Astro Boy: Hero of Space (1964)
Astro Boy: Shinsen-gumi (1985)
Astro Boy (2009)

Jeux vidéo

SEGA publie, en 2005, un jeu vidéo basé sur les aventures d'Astro Boy, intitulé Astro Boy, sur console de jeux vidéo PlayStation 2, un jeu d'aventure orienté action par la Sonic Team.
La même année, Astro Boy: Omega Factor sur Game Boy Advance, un jeu de plates-formes orienté Beat'em all est publié par Treasure Co. Ltd.

Autres

Le manga Pluto de Naoki Urasawa reprend dans un style policier l'arc, Le robot le plus fort du monde.

Six romans de Gilles Legardinier sont parus chez Pocket Jeunesse entre septembre 2005 et novembre 2005:
Astroboy, vol. I : Première mission, Paris, Éditions Pocket, 2005
Astroboy, vol. II : Le piège diabolique, Paris, Éditions Pocket, 2005
Astroboy, vol. III : Le secret d'Astro Boy, Paris, Éditions Pocket, 2005
Astroboy, vol. IV : Astro Boy contre Astro Boy, Paris, Éditions Pocket, 2005
Astroboy, vol. V : Le train de la peur, Paris, Éditions Pocket, 2005
Astroboy, vol. VI : Un drôle d'espion, Paris, Éditions Pocket, 2005

Les autres médias incluent la bande originale Astro, le petit robot, générique de la version québécoise par les Petits Chanteurs d'Asnières.

Un jeu de société, nommé Astro Boy Saves the Universe Game (2004), édité par Briarpatch, de 2 à 4 joueurs pour une durée de jeu de vingt minutes, est commercialisé.

Texte © Wikipédia

Roi Léo


Introduction

Le Roi Léo (ジャングル大帝, Janguru taitei?, littéralement « L'empereur de la jungle ») est un shōnen d'Osamu Tezuka prépublié entre novembre 1950 et avril 1954 dans le magazine Manga Shōnen puis publié par Gakudosha.
La version française est éditée en trois tomes par Glénat Manga entre novembre 1996 et juin 1997.

Histoire

Afrique, milieu du xxe siècle.
Les aventures animalières du lionceau Léo qui voit son père assassiné et qui doit apprendre à devenir adulte pour assurer la succession du trône en tant que Roi de la jungle ...

Personnages

Léo (レオ, Reo?) : Le héros de l'histoire.
César (パンジャ, Panja?) : Le père de Léo.
Élise (エライザ, Eraiza?) : La mère de Léo.
Leona (リョーナ, Ryōna?) : La plus vieille sœur de Léo. Dans le remake de 1989, elle est désignée comme sa tante.
Lyre (ライヤ, Raiya?) : La compagne de Léo.
Lune (ルネ, Rune?) : Le fils de Léo et Lyre.
Lukio (ルッキオ, Rukkio?) : La fille de Léo et Lyre.
Tommy (トミー, Tomī?) : Une gazelle de Grant.
Coco (ココ, Koko?) : Un perroquet vert servant de mentor à Léo.
Burazza (ブラッザー, Burazzā?) : Un vieux mandrill servant de mentor à Léo.
etc...

Albums

Initialement publié par Gakudosha, le manga est réédité par Hōbunsha, puis par Kōdansha en trois volumes reliés au format bunko dans la collection des Œuvres complètes de Tezuka entre juin 1977 et août 1977.
La version française est éditée en trois tomes par Glénat Manga entre novembre 1996 et juin 1997 puis par Kazé entre juillet 2010 et avril 2011.

La controverse du roi Lion

À la sortie du Roi lion en 1994, beaucoup de journalistes et de fans ont noté des ressemblances dans les personnages et événements du film de Disney avec ceux du Roi Léo.
Certains y voyaient un vulgaire plagiat, et une pétition a même vu le jour, signée par plusieurs mangakas et autres personnalités mécontentes.
En plus de la thématique évidente du lionceau devant prendre la succession, après que son père le roi a été assassiné, on retrouve certains plans et idées présentant une très forte similitude (comme le Rocher du Lion).
Le nom anglophone de Léo, « Kimba », ne fait qu'accentuer un peu plus la ressemblance avec le « Simba » du Roi Lion.
Cette ressemblance conduira Matthew Broderick, doubleur original de Simba adulte, à penser qu'il était sélectionné pour un remake du Roi Léo, série qu'il connaissait.
L'avis officiel de Disney fut d'abord de nier toute inspiration de la part de Tezuka.
Tout comme le montrent les propos du réalisateur du Roi Lion, Roger Allers :
« Pendant tout le temps où j'ai travaillé sur Le Roi Lion, le nom de ce show n'est jamais sorti.
Du moins je ne l'ai jamais entendu.
Je n'avais jamais vu ce show et je n'ai vraiment été au courant que quand Le Roi Lion était en train de se terminer, et qu'on m'a montré des images de celui-ci. »
La société de production gérant les droits des œuvres de Tezuka ne porta pas plainte devant les tribunaux internationaux, en proclamant d'abord que le mangaka, grand admirateur des œuvres de Walt Disney qui l'avaient inspiré à de nombreuses reprises, aurait été flatté que le studio américain s'inspire à son tour de l'une de ses œuvres Mais après qu'il a été évoqué que Disney aurait payé le studio Tezuka Productions pour éviter des poursuites, Yoshihiro Shimizu a fini par couper court aux rumeurs.
Il a finalement expliqué que si sa société n'avait pas porté plainte, c'était car elle était trop petite pour se lancer dans une bataille juridique face à un géant tel que Disney.
Le scénario du Roi lion peut aussi être rapproché de l'histoire légendaire Soundiata Keïta, décrivant l'origine de l'Empire du Mali.

Texte © Wikipédia

Pcesse Saphir


Introduction

Princesse Saphir (リボンの騎士, Ribon no kishi?, littéralement « Le Chevalier au Ruban ») est un shōjo manga écrit et dessiné par Osamu Tezuka, qui retrace les aventures de la princesse Saphir du royaume imaginaire de Silverland, jeune femme travestie en garçon afin de pouvoir hériter du trône de son père et d'empêcher le vil Duc Duralumin de prendre le pouvoir.
Initialement pré-publié entre 1953 et 1956 dans le magazine Shōjo Club, le manga remporte un important succès, ce qui en fait la troisième œuvre emblématique de l'auteur après Astro, le petit robot et Le Roi Léo.
Grâce à ce succès, d'autres versions du manga ont par la suite été créées par Tezuka lui-même ou d'autres auteurs, et une suite nommée Les Enfants de Saphir ainsi que deux adaptations en anime ont vu le jour.
Dans les chroniques sur l'histoire du manga Princesse Saphir est parfois regardé comme le manga fondateur du genre du shōjo manga, bien que ce point de vue soit sujet à débat, notamment du fait qu'il existait des shōjo manga bien avant Princesse Saphir.

Synopsis

L'histoire de Princesse Saphir varie légèrement entre les différentes versions du manga mais suit globalement le même chemin.
Le résumé qui suit est basé sur la version Nakayoshi du manga :
Dans le royaume imaginaire de Silverland naît l'enfant du couple royal :
la princesse Saphir, qui à cause d'une plaisanterie de l'ange Tink se voit dotée de deux cœurs, celui d'un garçon et celui d'une fille. Comme dans ce royaume la loi interdit à une femme d'hériter du trône, son père le roi décide alors de l'élever comme un garçon. Si le secret du sexe de Saphir est bien gardé, le Duc Duralumin et Lord Nylon se doutent de la supercherie.
Ils complotent alors tous les deux afin de démasquer Saphir dans l'espoir de faire de Plastic, le fils du Duc, le seul héritier du trône.
Pour réparer son erreur Tink est renvoyé par l'Éternel sur Terre, il est chargé de protéger Saphir et de récupérer son cœur de garçon.
Saphir quant à elle, alors déguisé en fille, rencontre un jour le Prince Franz Charming du royaume voisin de Goldland.
Tous deux tombent amoureux l'un de l'autre, mais Saphir ne peut révéler sa véritable identité au Prince Franz.
Le jour du couronnement du Prince Saphir, le Duc Duralumin et Lord Nylon dévoilent la supercherie.
Saphir est alors accusée de trahison et est emprisonnée.
Elle parvient à s'échapper de sa prison et décide de contre-carrer les méfaits de Lord Nylon en devenant un justicier masqué connu sous le nom du Chevalier au ruban.
Après maintes péripéties et rencontres, Saphir parvient finalement à vaincre Nylon et se marier avec son amour le Prince Franz.

Personnages

Personnages principaux

Saphir (サファイア?)
Saphir est le prince héritier du royaume de Silverland.
Bien qu'elle soit une fille, elle est élevée comme un garçon aux yeux du peuple afin qu'elle puisse hériter du trône, la loi interdisant à une femme de prétendre au trône.
Elle possède à la fois un cœur de fille — qui la rend sensible et rêveuse — et un cœur de garçon — qui la rend courageuse de pugnace —.
Elle endosse tour à tour trois identités :
elle est le prince héritier du royaume ; elle se déguise en fille afin de sortir incognito en ville ; et elle est le justicier Chevalier au ruban afin d'affronter ses adversaires.
Bonne bretteuse, elle possède aussi un cheval nommé Opale (オパール?).
Tink (チンク?)
Tink est un ange facétieux.
Pour s'amuser il dupe l'Éternel et donne à Saphir le cœur d'un garçon en plus de celui d'une fille.
Lorsque l'Éternel s'en rend compte, il bannit Tink sur Terre, lui annonçant qu'il ne pourra retourner au paradis que s'il récupère le cœur de garçon de Saphir.
Mais comme Saphir refuse de lui rendre son cœur masculin et que Tink se rend bien compte de la situation de la princesse, il décide alors de l'aider de tout son possible, restant ainsi bloqué sur Terre.
Franz Charming (フランツ・チャーミング?)
Franz est le prince héritier du royaume voisin, Goldland.
Il connaît Saphir sous ses trois identités mais ne parvient pas à se rendre compte qu'elles forment une et même personne.
Notamment il tombe amoureux de l'identité féminine de Saphir et considère que le Chevalier au ruban est son adversaire.
Duralumin (ジュラルミン?)
Le Duc Duralumin est le second prétendant au trône après Saphir, selon l'ordre de succession.
Il se doute que Saphir est en fait une fille, et complote alors pour tenter de la démasquer et ainsi prendre le pouvoir.
Mais il préfère ne pas intervenir directement, laissant ses sbires se salir les mains à sa place.
Il possède un fils nommé Plastic.
Nylon (ナイロン?)
Lord Nylon est le second de Duralumin.
Il est celui qui exécute les plans du Duc.

Personnages secondaires

Méphisto le Diable (魔王メフィスト, Maō Mefisuto?)
Aussi connu sous le nom de Satan, il apparaît sous la forme d'un grand sorcier maléfique.
Il est tente notamment de récupérer le cœur masculin de Saphir afin de le donner à sa fille Hécate, afin d'en faire une grande sorcière.
Il n'apparaît que dans la version Shōjo Club de l'histoire ainsi que dans l'anime.
Hell (ヘル?)
Madame Hell est une sorcière qui convoite le cœur féminin de Saphir, elle souhaite le donner à sa fille Hécate qui est bien trop masculine à son goût.
Elle n'apparaît que dans la version Nakayoshi de l'histoire.
Dans l'anime, elle est la femme de Méphisto.
Hécate (ヘケート?)
Hécate est selon les versions la fille de Méphisto, de Hell ou des deux.
Ses parents souhaitent lui donner l'un ou l'autre des cœurs de Saphir afin de changer sa personnalité.
Mais Hécate refuse de changer et se rebelle régulièrement contre ses parents, elle aide ainsi régulièrement Saphir contre ses parents et devient finalement son amie.
Vénus (ビーナス?)
Vénus est la déesse de l'amour, secondée par Éros (エロース?).
Elle possède une beauté inégalé mais est terriblement jalouse.
Elle convoite le Prince Franz.
Elle n'apparaît que dans la version Nakayoshi de l'histoire, ainsi que dans l'anime.
X (エックス?)
Intégralement vêtu d'une imposante amure rouge, il est le leader de l'Empire X, une nation fasciste qui tente de conquérir ses royaumes voisins, notamment Silverland et Goldland.
Il n'apparaît que dans la version anime de l'histoire.

Conception du manga

Genèse de l'œuvre

Princesse Saphir n'est pas la première œuvre shōjo de Tezuka :
il dessine Mori no yon kenshi (森の四剣士?) en 1948 chez Fuji shobō puis Kiseki no mori no monogatari (奇蹟の森のものがたり?) en 1949 chez Tōkōdō.
Ces deux récits sont déjà des récits d'aventure dans un monde fantastique.
Il a de plus déjà utilisé une héroïne travestie en garçon dans son shōnen manga Kanoko no ōen danchō (カノコの應援團長?) publié en 1950. Durant l'automne 1952 l'éditeur du magazine Shōjo Club, monsieur Makino demande à Tezuka d'écrire pour le magazine une histoire similaire à Astro, le petit robot et Le Roi Léo.
Ce dernier accepte et débute la conception de Princesse Saphir.
Il conçoit le manga comme un œuvre romantique, marquée par l'esthétique du théâtre de la revue Takarazuka et une multitude d'influences hollywoodiennes et de Walt Disney, le tout teinté de mythologies grecques et chrétiennes.

Inspirations

Photo noir et blanc d'une représentation théâtrale, où tous les rôles, même masculins, sont joués par des femmes.
Représentation de Kimi no na wa (君の名は?) en 1954 par Takarazuka, avec sur la gauche Yachiyo Kasugano qui inspirera le personnage de Franz.
Tezuka explique que sa principale source d'inspiration pour le manga provient de la revue Takarazuka, une compagnie de théâtre au style d'exotisme international intégralement constituée de femmes, les actrices jouant les rôles masculins sont nommées otokoyaku (男役?, rôle masculin).
Tezuka est né dans la ville de Takarazuka qui héberge la revue et pendant son enfance il est régulièrement en contact avec cette dernière :
sa mère est fan et y emmène régulièrement le jeune Osamu, de plus il noue une amitié avec deux sœurs actrices qui vivent dans le voisinage.
Finalement à partir de 1946 il commence à dessiner des illustrations et courts manga pour les fanzines Kageki et Takarazuka Graph.
Tezuka raconte qu'il s'inspire notamment des costumes, des décors, du jeu des actrices, de leur maquillage ainsi que des paroles des chansons.
Les mouvements et expressions des personnages sont plus théâtral que cinématographique, prenant des poses dramatiques ou se mettant à chanter.
Outre les éléments théâtral, il est considéré que plusieurs personnages du manga sont directement inspirés d'actrices.
Par exemple le personnage de Saphir serait construit à partir de l'actrice Chikage Awashima qui a commencé sa carrière à Takarazuka, notamment dans son rôle de la princesse Saphir dans la pièce Dansō no reijin (男装の麗人?, La belle habillée en homme), qui doit se travestir afin d'évoluer dans un environnent masculin.
De même le personnage de Tink serait inspiré de l'actrice Nobuko Otowa interpretant le personnage de Puck dans la pièce Le Songe d'une nuit d'été, et le personnage de Franz serait inspiré de l'actrice Yachiyo Kasugano.
En autre sources d'inspiration, les commentateurs soulignent la cinéphilie de Tezuka et notent de nombreuses références en provenance de Hollywood et de Walt Disney, notamment Les Contes d'Hoffmann, Une question de vie ou de mort, Le Défunt récalcitrant, Cendrillon, Le Comte de Monte-Cristo, Blanche-Neige et les Sept Nains, Quasimodo, Le Lac des cygnes, Capitaine Blood, Le Signe de Zorro, Fantasia, Hamlet, Dracula, ou encore La Belle au bois dormant pour la version Nakayoshi.

Les différentes versions

Du vivant de Tezuka, quatre versions du manga ont vu le jour :
La version originale est pré-publiée dans le magazine Shōjo Club entre janvier 1953 et janvier 1956, découpée en chapitres de 3 ou 4 pages intégralement en couleur.
Une suite est pré-publiée dans le magazine Nakayoshi entre janvier 1958 et juin 1958, cette suite se concentre sur les enfants jumeaux de Saphir et de Franz, le prince Daisy (デージィ?) et la princesse Violetta (ビオレッタ?).
D'abord pré-publiée sous le titre de Ribon no kishi dans le magazine, cette suite est finalement publiée en format livre sous le titre de Les Enfants de Saphir (双子の騎士, Futago no kishi?).
De janvier 1963 à octobre 1966 Tezuka dessine une nouvelle édition de l'histoire, cette fois dans le magazine Nakayoshi.
Cette version propose des dessins de meilleure qualité et des changements de personnage.
Elle est regardée comme étant la version finale de Princesse Saphir :
elle a constitué la base esthétique pour les adaptations en anime et est celle qui est généralement publiée à l'étranger, notamment en français par Soleil et en anglais par Vertial.
Avec la diffusion de la série anime de Princesse Saphir en 1967, une quatrième version est conçue.
Pré-publiée dans le magazine Shōjo Friend de juin 1967 à juillet 1967, cette version est conçue pour être un produit dérivé de la série anime et a pour particularité de posséder des éléments de Science-fiction.
Si Tezuka est toujours au scénario du manga, cette fois c'est son assistant Hideaki Kitano qui s'occupe du dessin.
Cette version est selon les dires de Tezuka mal conçue et se révèle être un échec commercial.

Postérité

La place de Princesse Saphir dans l'histoire du shōjo manga

« Je peux affirmer avec certitude que mon manga Princesse Saphir, pré-publié dans Shōjo Club, est le tout premier shōjo story manga du Japon.
Avant cela les shōjo manga n'étaient que de simples histoires de la vie de tous les jours ponctuées d'humour, à l'instar du manga Anmitsu-hime. »
— Osamu Tezuka, Postface de Princesse Saphir, 1979.
Pendant des décennies la majorité du public, des critiques et des académiciens suivait la croyance qui établit Princesse Saphir comme le titre fondateur du shōjo manga :
dans le meilleur des cas que Tezuka, au travers de son manga, aurait donné sa substance au shōjo manga en établissant des codes narratifs, esthétiques et thématiques repris par les auteurs ultérieurs, ou au pire qu'il aurait créé de toutes pièces le tout premier shōjo manga.
Cette croyance se serait développée à partir de trois éléments :
les critiques des années 1950 et 1960 déconsidéraient le shōjo manga et donc ne s'y intéressaient pas ; du fait que la majorité des manga avant la seconde moitié des années 1970 n'étaient pas publiés sous forme de volumes, les œuvres de l'époque sont difficiles d'accès et beaucoup d'entre elles sont désormais perdues ; l'affirmation de Tezuka sus-mentionnée a solidifié Tezuka comme le pionner du shōjo manga.
Lors du XXe siècle, les écrits qui analysent l'histoire précoce du shōjo manga en dehors du prisme de Tezuka sont rares, l'on peut toutefois mentionner la publication de Yoshihiro Yonezawa, Sengo shōjo manga-shi (戦後少女マンガ史?, Une histoire du shōjo manga d'après guerre) publiée en 1980, qui considère que les contributions de Tezuka sur le plan narratif et esthétique dans le shōjo manga sont négligeables.
Il faut attendre les années 2000 pour voir une apparition notable de publications ré-analysant l'histoire précoce du shōjo manga avec par exemple des publications de Yukari Fujimoto et Hōsei Iwashita, un mouvement notamment initié par le livre de Gō Itō Tezuka is Dead (テヅカ・イズ・デッド?, Tezuka est mort) publié en 2005, qui appelle à réévaluer l'histoire du manga ainsi que la contribution de Tezuka à cette dernière.

Contributions de Princesse Saphir au shōjo manga

Narration et esthétisme

Contrairement à l'affirmation de Tezuka, il n'a pas créé le story manga, c'est-à-dire une histoire portée par une intrigue, à opposer aux courts manga, souvent humoristiques et sans réel scénario qui étaient commun à l'époque, et qui idéalement est sérialisée en plusieurs chapitres.
Xavier Hébert explique que Si Tezuka a indéniablement contribué au développement de ce type de bande dessinée […] il ne l'a évidemment pas créé.
D'ailleurs personne ne l'a créé et pour le cas particulier du story manga dans le shōjo, il mentionne notamment le manga Nazo no kurōbā (?なぞのクローバー, Le mystérieux trèfle?) créé par Katsuji Matsumoto en 1934, un manga qui à l'instar de Princesse Saphir raconte les aventures d'une héroïne en suivant un scénario — similaire à Robin des Bois — et utilisant des techniques cinématographiques avancées.
Mais ce manga, comme d'autres encore22 restent marginal et ne font pas école.
Au contraire de Princesse Saphir qui rencontre un large succès, incitant de nombreux auteurs à créer des œuvres shōjo similaires, tant sur le plan narratif qu'esthétique.
Parmi ces mangaka dans la lignée de Tezuka, l'on peut citer Leiji Matsumoto et Hideko Mizuno, tous deux anciens assistants de Tezuka et auteurs de shōjo populaires.
Pour autant Yoshihiro Yonezawa, Mizuki Takahashi, Yukari Fujimoto et Deborah Shamoon remarquent qu'à l'aube des années 1970, très peu d'éléments esthétiques ou narratifs de Princesse Saphir et autres shōjo manga de Tezuka sont encore présents dans les manga de l'époque.
Elles soulignent que Princesse Saphir avec ses nombreuses petites cases carrées doublées d'une composition réaliste ne correspond pas à ce qui fait la marque du shōjo, à savoir une composition décorative construite autour des émotions des personnages et une distribution des cases complexe, ouverte et sur plusieurs niveaux.
Il en va de même pour les yeux qui chez Tezuka sont larges, plats, noirs et manquent de rehauts, au contraire des grands yeux émotifs du shōjo qui sont profonds et qui marquent l'émotion des personnages.
Pour citer Mizuki Takahashi :
Le signe qui indique que Tezuka est exceptionnel plutôt qu'une figure clé dans le monde du shōjo manga est son désintérêt manifeste pour l'expression des sentiments internes de ses protagonistes.. Les académiciens identifient plutôt un autre auteur, Macoto Takahashi comme étant à l'origine de la narration et de l'esthétisme décoratif et émotionnel du shōjo.
Macoto Takahashi est un auteur d'emonogatari, une forme de fictions illustrées proches des manga, qui commence à créer des manga en 1956.
Pour ses manga il réutilise abondamment des techniques d'emonogatari et s'inspire de l'esthétisme développé avant la guerre par des artistes jojō-ga (叙情画?, image lyrique) tels que Jun'ichi Nakahara ou Kashō Takabatake.
Le style de Takahashi se répand lui aussi rapidement auprès des auteurs de shōjo au point que même les auteurs dans la lignée de Tezuka, comme Leiji Matsumoto et Hideko Mizuno, adoptent peu à peu son style lyrique.

Thématique

Le motif de l'otokoyaku, originaire de Takarazuka et incarné par le personnage de Saphir est considéré, d'un point de vue thématique, comme ayant un impact important dans le shōjo manga, influençant d'autres œuvres majeurs du shōjo telles que La Rose de Versailles ou encore Utena, la fillette révolutionnaire.
Michiko Oshiyama construit ainsi une généalogie du shōjo à partir de cette thématique des femmes travesties en homme, en partant de Princesse Saphir de Tezuka, passant par les travaux de Hideko Mizuno avant d'arriver aux travaux de Riyoko Ikeda comme La Rose de Versailles.
Yukari Fujimoto quant à elle place Princesse Saphir, avec son héroïne hermaphrodite, à l'origine de ce qu'elle nomme l'anarchie du genre du shōjo manga, la propension des shōjo manga à utiliser le travestissement, l'homosexualité, l'hermaphrodisme et autres confusions des genres et sexes30. James Welker voit quant à lui Princesse Saphir et son usage du motif de l'otokoyaku comme étant une des principales origines à l'archétype du bishōnen typique des shōjo manga.
Si cette ascendance est globalement acceptée, une analyse de Hikari Hori la remet en cause :
elle souligne le fait que dans Takarazuka et dans les shōjo manga ultérieurs, l'ambiguïté sexuelle et genrée est maintenue, quand dans Princesse Saphir elle ne sert qu'à alimenter la tension et le suspense dans le scénario et est résolue à la fin de ce dernier, où Saphir affirme sa féminité en devenant une épouse modèle.
Murakami Tomohiko considère quant à lui que Princesse Saphir est par là anti-Takarazuka comme Saphir cache sa véritable identité au contraire des otokoyaku de Takarazuka qui assument réellement le rôle d'hommes.
Deborah Shamoon quant à elle ne remet pas en cause les analyses de Fujimoto, Oshiyama ou Welker mais les complète en soulignant que la propension des shōjo à utiliser couple homogenrés provient aussi des travaux de Jun'ichi Nakahara et de Macoto Takahashi.

Remakes

Depuis juillet 2013, une nouvelle série nommée RE:BORN Kamen no Otoko to Ribon no Kishi est publiée sur le site Puratto pour célébrer le 60e anniversaire de l’œuvre.
Elle est écrite par Atsushi Kagurazaka et dessinée par Shōko Fukaki.

Anime

Le manga est adapté sous forme de dessin animé en 1967, au Japon. En France, l'œuvre est télédiffusée pour la première fois en 1974 sous le titre Le Prince Saphir puis Princesse Saphir, pendant l'émission de Guy Lux La Une est à vous, puis Samedi est à vous, du 27 septembre 1973 au 16 octobre 1976.
Bernard Golay présentait les programmes à la carte choisis par les téléspectateurs, grâce à son ami à SVP, Roger Lago.
Le premier épisode diffusé était le dix-neuvième de la série La plume magique, et en noir et blanc, car TF1 n'avait pas encore la couleur :
elle émettait sur la chaîne de 1954.
Le journaliste pivotait sur son fauteuil directorial, l'écran derrière lui s'allumait, et à son tour, devenait lui-même spectateur.

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Black Jack


Introduction

Black Jack (ブラック・ジャック, Burakku.Jyakku?) est un manga de Osamu Tezuka.
Le titre du manga fait référence au surnom du personnage central de l'œuvre : Black Jack.
Publié en français aux éditions Glénat, sa publication a été interrompue, puis reprise par les éditions Asuka dans une collection comptant dix-sept volumes. Kazé a entrepris l'édition intégrale du manga en version Deluxe.
Avec 176 millions de volumes commercialisés, elle est l'une des bande dessinée les plus vendues au monde.

Synopsis

Entouré de mystère, Black Jack, surnom de Kuroo Hazama, est un médecin de l'ombre.
Il doit son visage bicolore au don de peau fait dans son enfance par un camarade de classe métis le jour où un accident l'a laissé défiguré.
Ayant suivi des études de médecine pour honorer son sauveur, il refuse cependant de passer les examens finaux pour protester contre la corruption et le conservatisme qui plombent la médecine japonaise.
En marge de la société, il n'hésite pas à venir en aide à quiconque, indépendamment de la moralité de la victime, qui demande du secours.
Il peut tout aussi bien exiger des sommes astronomiques de ses patients (le prix du silence étant inclus, bien entendu) que les aider sans rien demander en retour, tout dépendant de leurs possibilités financières et de leur mentalité.
Misanthrope, il apprend cependant l'humilité quand il comprend que même lui ne peut rien quand la Mort vient chercher ses patients.

Personnages

Personnages principaux

Hazama Kuroo :
médecin opérant sans licence officielle.
Fils d'un industriel, Kuroo est victime d'une bombe oubliée de la Seconde Guerre Mondiale qui explosa dans son voisinage par suite d'un déminage insuffisant du secteur, blessant gravement sa mère qui décède quelques mois plus tard.
Très gravement atteint, il est sauvé par le docteur Honma au prix de trois ans d'opérations diverses où son corps est lentement réparé.
Manquant de peau pour finir son travail de reconstruction esthétique du visage, le docteur Honma accepte d'utiliser la peau d'un jeune métis, seul véritable ami de Kuroo.
Il entreprend, une fois adulte, des études de médecine pour rendre hommage à son sauveur et pour aider à son tour les personnes en difficulté.
Mais la bureaucratie et la corruption du système de santé japonais le poussent à ne pas passer les examens finaux et Kuroo opère depuis sans licence.
Il se révèle cependant très talentueux et ne commet que rarement des erreurs de diagnostic.
Sachant la valeur de son travail, il exige de ses patients des honoraires se comptant en millions de yens ou de dollars, bien qu'il lui arrive souvent de travailler gratuitement ou à perte quand la situation l'exige.
Portant le sobriquet de Black Jack, il est aussi connu pour son amoralité, ne prenant jamais en compte la situation morale des victimes à qui il apporte son appui.
Les sommes démentielles qu'il exige et obtient souvent lui servent à rechercher et à punir les responsables du chantier qui ont bâclé le déminage de son quartier.
Pinoko : Cette jeune fille se considère comme étant la fiancée de Black Jack, qui lui, ne voit en elle que sa fille.
Son aspect de fillette de 5 ans cache en fait une jeune femme qui a vécu ses 18 premières années de vie sous la forme d'un kyste tératogène croissant au sein de sa sœur jumelle.
Appelé à opérer, Black Jack a réuni les organes et les membres disparates au sein d'un seul organisme dont il a complété les manques avec des tissus synthétiques.
Pinoko est l'assistante officielle de Black Jack quand il opère à domicile.
Elle se montre aussi très jalouse envers les belles clientes, en qui elle voit des rivales potentielles.
S'estimant plus âgée que son apparence ne l'indique, Pinoko a tenté d'entrer à l'université.
Mais la tension nerveuse que lui a causée l'épreuve d'admission lui a fait comprendre qu'elle ne possédait pas encore la maturité nécessaire, aussi accepta-t-elle d'intégrer une école primaire.

Manga

Œuvres officielle d'Osamu Tezuka

Le manga a été publié entre 1973 et 1983 en 242 chapitres par Weekly Shonen Champion.
Ces chapitres ont été peu à peu réunis par trois éditeurs différents au Japon, Akita Shoten entre 1974 et 2000, Kōdansha entre 1977 et 2010, et Fukkan en 2012.
Des chapitres restent inédits, selon l'éditeur Akita Shoten et Kōdansha.

Œuvres d'autres auteurs

Black Jack ALIVE par un collectif d'auteurs, 2005, 2 Tomes
Blackjack : Le médecin en noir par Kenji Yamamoto, Kazé, 2006, 3 Tomes
Blackjack Neo par Masayuki Taguchi, Kazé, 2008, 2 Tomes
Black Jack BJ x bj par Akihito Yoshitomi, 2009, 1 Tome

Black Jack M par un collectif d'auteurs

Black Jack Aoki Mirai VO par Hitoshi Iwaaki et Masaaki Nakayama, 2011, 1 Tome
Black Jack REAL : Kandou no Iryou Taikendan par un collectif d'auteurs, 2013, 1 Tome
Pinoko Tribute : Atcheon-Briquet ! par un collectif d'auteurs, 2013, 1 Tome
Young Black Jack par Yoshiaki Tabata et Ookuma Yugo, 2011, Panini Manga
Cette série raconte l'histoire de Kuroo Hazama pendant ses années d'université.

Série dérivée

Blackjack a inspiré les mangas Say Hello to Black Jack de Shūhō Satō, et sa suite Shin Black Jack ni Yoroshiku.
Anime

Series TV

En 2003, une série de 4 épisodes nommé Black Jack Special:
Les quatre miracles de la Vie, est sorti pour promouvoir les épisodes de la série régulière.
Entre 2004 et 2006, 61 épisodes de l'animé Black Jack TV sont publiés, suivi de 17 épisodes de la suite Black Jack 21.
Ces épisodes, et le film Black Jack:
Futari no Kuroi Isha ont été réalisés par Makoto Tezuka, le fils d'Osamu Tezuka. L'adaptation des scénarios ainsi que le design des personnages est plus fidèle au manga original dans ces dernières, tout en étant adapté à un public plus large/jeune.
Ceci inclut des conclusions plus positives dans les histoires et l'insertion de personnages récurrents dont la présence n'était pas dans l'original, comme Sharaku, ou encore Largo le chien (dont la présence dans la série originale se limitait à un chapitre, étant donné sa mort à la fin de celui-ci). En 2015, un nouvel animé de 12 épisodes Young Black Jack reprend les histoires de la série de manga du même nom.

OAVs

En 1992, Black Jack a été adapté en six OAV et un film d'animation, sous la direction du protégé de Tezuka, Osamu Dezaki.
Par la suite, une série de 4 OAV adaptant 4 histoires reprises du manga original a été produite en 2004 pour annoncer la venue d'une série anime de 61 épisodes ainsi qu'une autre série de 17 épisodes, Black Jack 21, dont la diffusion fut achevée en 2006.
Ces nouvelles adaptations ainsi que ce dernier film sont réalisés par Makoto Tezuka, le fils d'Osamu Tezuka.
L'adaptation des scénarios ainsi que le design des personnages est plus fidèle au manga original dans ces dernières, tout en étant adapté à un public plus large/jeune.
En 1997, les 10 OAVs sont publiés sous un seul DVD par le magazine américain Wizard.

En 2000, 1 OAV est réalisé par Shinji Seya, et est nommé Black Jack - L'enfant venu du ciel.

En 2011, 2 OAVs sont réalisés par Satoshi Kuwabara et Masayoshi Nishida, et sont nommés Black Jack FINAL.

Série internet

En 2001, Black Jack - Internet Hen (ONA) est composé de 12 épisodes de 16 minutes et sont diffusés par la Tezuka Production.
Ces épisodes sont aussi connu par la présence de la pop-star japonaise Utada Hikaru dans l'équipe de doublage, prenant la voix de Pinoko.

Films

En 1996, un premier film est réalisé par Osamu Dezaki.
Fiche technique :
Titre Français : Black Jack
Titre International : Black Jack: The movie
Titre Original : Burakku jakku
Durée : 90 min.
Année de production : 1996
Produit par : Tezuka Production Company Ltd.
Producteur exécutif : Yutaka Maseba, Haruyo Kanesaku
Réalisation : Osamu Dezaki
Scénario : Osamu Dezaki, Eto Mori, Kihachi Okamoto, Kuniaki Yamashita
Musique : Eiji Kawamura

La même année, un court-métrage est réalisé :
Titre International : Black Jack: Capital Transfer To Heian
Titre Original : Black Jack: Heian Sento ブラック・ジャック/平安遷都
Durée : 10 min.
Année de production : 1996
Produit par : Beijing Sharaku Art
Le 17 décembre 2005, un nouveau film est sorti, du même studio que ceux de l'anime. Bien que la série TV soit entièrement inspirée des chapitres d'Osamu Tezuka, le scénario du film est totalement original.
Titre Français : Black Jack: Les 2 médecins de l'ombre
Titre International : Black Jack: The Two Doctors of Darkness
Titre Original : Black Jack: Futari no Kuroi Isha ブラック・ジャック ふたりの黒い医者
Durée : 1h37 min.
Année de production : 2005
Produit par : SKY Perfect Well Think, Nippon Television Network
Studio : Tezuka Productions
Live

• Black Jack : Un visiteur dans les yeux (1977)
(en) Black Jack [archive] sur l’Internet Movie Database
Titre Original : Hitomi no naka no houmonsha
Réalisé par Nobuhiko Ôbayashi
Date de sortie : 26 novembre 1977
Interprète de Black Jack : Jō Shishido

• Black Jack : Drama (1981)
13 épisodes
Titre : 『加山雄三のブラック・ジャック』 « Le Black Jack de Yūzō Kayama»
Date de diffusion : 8 janvier au 9 avril 1981
Réalisateurs : Yoshiaki Banshô 番匠義彰, Shigeyuki Yamane 山根成之, Yûsuke Watanabe 渡邊祐介
Scénario : Miki James ジェームス三木
Musiques : Mitsuaki Kanno 菅野 光亮 et Hikashu ヒカシュー
Interprète de Black Jack : Yūzō Kayama

Black Jack Trilogie (1996)
Cette trilogie est connue comme la Trilogie de Daisuke Ryû, du nom de l’interprète de Black Jack.

Titre 1 : Burakku jakku
(en) Black Jack [archive] sur l’Internet Movie Database
Titre 2 : Black Jack 2: Pinoko ai shiteru
(en) Black Jack [archive] sur l’Internet Movie Database
Titre 3 : Black Jack 3: Futari no kuroi isha
(en) Black Jack [archive] sur l’Internet Movie Database

Date de sortie : du 25 avril au 25 juin 1996
Producteur : Tezuka Productions et Bandaï Visual
Réalisateur : Kazuya Konaka 小中和哉
Scénario : Izô Hashimoto 橋本以蔵
Musiques : Naoshi Miyazaki 宮崎尚志
Interprète de Black Jack : Daisuke Ryû 隆大介
Interprète de Pinoko: Honami Tajima 田島穂奈美
Interprète du Docteur Kiriko : Masao Kusakari 草刈正雄

Black Jack Telefilm Trilogie (2000)
Cette trilogie est connue comme la Trilogie de Masahiro Motoki, du nom de l’interprète de Black Jack.

Titre 1 : Black Jack
Date de sortie : 31 mars 2000
(en) Black Jack [archive] sur l’Internet Movie Database
Titre 2 : Black Jack 2
Date de sortie : 29 septembre 2000
(en) Black Jack [archive] sur l’Internet Movie Database
Titre 3 : Black Jack 3
Date de sortie : 26 octobre 2001
(en) Black Jack [archive] sur l’Internet Movie Database

Young Black Jack
Le 23 avril 2011, un film live basé sur l'histoire de Young Black Jack sort au Japon.
Titre International : Young Black Jack
Titre Original : Young Black Jack ヤング ブラック・ジャック
Année de production : 2011
Réalisé par : Kentaro Otani
Studio : Toho Studios, Kadokawa Daiei Studio
Distinctions

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En 1975, la série reçoit le « Prix Spécial » de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais.
Osamu Tezuka remporte pour ce manga et pour L'Enfant aux trois yeux le Prix du manga Kōdansha en 1977, bien que Black Jack n'ait pas été édité par Kōdansha, chose rare pour ce prix.
La traduction italienne a remporté le Prix Micheluzzi de la meilleure série étrangère en 2003.

Texte © Wikipédia

Ara 7 colors


Introduction

L'Ara aux sept couleurs (七色いんこ, Nanairo Inko?) (en anglais Rainbow Parakeet) est un shōnen manga créé par Osamu Tezuka.
Il a été prépublié dans le magazine Weekly Shōnen Champion de l'éditeur Akita Shoten entre mars 1981 et mai 1983 puis publié en sept volumes reliés entre septembre 1981 et octobre 19821.
L'édition française a été publiée en cinq volumes par Asuka entre mars 2004 et novembre 2004.

Synopsis

L'histoire met en scène un comédien de génie dont la véritable identité reste secrète.
Surnommé l'« Ara aux sept couleurs », cet homme a pour habitudes de ne faire que des remplacements de dernière minute.
Cependant ses excellentes prestations au pied levé cachent une autre facette du personnage, en effet il excelle aussi en tant que voleur, il use de son génie imitateur pour accomplir ses méfaits.
Pour cela, il est activement recherché par la police, une jeune inspectrice opiniâtre malgré ses échecs s'occupera de cette affaire. Finalement à force de rencontres avec lui, elle en tombera amoureuse.

Publication

Initialement publié par Akita Shoten, le manga a également été publié par Kōdansha dans la collection des Œuvres complètes de Tezuka en sept volumes reliés entre février 1994 et décembre 1994 puis réédité en trois volumes sous le format bunko en août 20113.

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MW


Introduction

MW (ムウ, Mu?) est un seinen manga d'Osamu Tezuka.
Il a été prépublié dans le magazine Big Comic entre septembre 1976 et janvier 1978 et a été compilé en trois volumes.
La version française a été publiée par Tonkam entre mai 2004 et août 2004 dans le sens de lecture occidental.
Une adaptation en film live est sortie en juillet 2009.

Synopsis

L'employé de banque Michio Yuki était un être à deux faces.
Employé modèle le jour, il est la nuit un autre homme, un assassin récidiviste impénitent, qui vient se confesser devant le père Garai, auquel le lient des relations complexes.

Analyse

MW est considérée par Stéphane Beaujan comme l'une des œuvres les plus ambiguës du grand maître de la bande dessinée japonaise.
Tezuka choisit d'opposer le « M » de Man et le « W » de Woman dans une série cultivant l'ambivalence sexuelle et morale des personnages.

Publication

Le manga a également été publié par Kōdansha dans la collection des Œuvres complètes de Tezuka entre avril 1981 et juin 1981 puis au format bunko en 2011.

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Fem. Insecte


Introduction

La Femme insecte (人間昆虫記, Ningen Konchūki?) est un seinen manga d'Osamu Tezuka prépublié dans le magazine Play Comic de l'éditeur Akita Shoten entre mai 1970 et février 1971.
La version française a été éditée en un volume par Casterman dans la collection « Sakka » en octobre 2009.

Synopsis



Analyse



Publication

Le manga fut réédité par Kōdansha dans la collection des Œuvres complètes de Tezuka en deux volumes février 1983 et mars 1983, puis au format bunko en avril 2012.

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3 Adolfs


Introduction

L'Histoire des 3 Adolf (アドルフに告ぐ, Adolf ni Tsugu?) est un seinen manga d'Osamu Tezuka prépublié dans le magazine Shūkan Bunshun de l'éditeur Bungeishunjū entre janvier 1983 et mai 1985 puis publié en quatre volumes sortis entre mai 1985 et novembre 1985.
La première édition française est publiée par Tonkam dans le sens de lecture occidental en quatre volumes sortis entre juillet 1998 et juillet 1999.
L'histoire s'axe autour des questions de la Shoah et des relations entre le Japon et l'Allemagne à l'époque du Troisième Reich.
Elle débute avec les Jeux olympiques de Berlin, se déploie durant la Seconde Guerre mondiale pour s'achever avec l'essor du conflit israélo-palestinien.

Synopsis

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'histoire entremêlée de trois hommes nommés Adolf, dont Hitler. En 1936, Sōhei Tōge, un correspondant japonais, est chargé de faire un reportage sur les jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin.
Après son arrivée, son frère, étudiant en Allemagne, prend contact avec lui et désire le rencontrer le plus tôt possible.
Mais ce dernier est assassiné et toutes les traces de ses études et de son séjour ont été effacées.
Enquêtant sur la disparition de son frère, Sōhei Tōge découvre qu'il détenait un mystérieux document concernant Adolf Hitler qui pourrait être fatal au Troisième Reich :
la preuve de la lignée juive d'Adolf Hitler.
Wolfgang Kaufman, un nazi qui habite au Japon, reçoit un ordre de récupérer ledit document.
Il souhaite que son fils, Adolf Kaufmann, entre dans les Jeunesses hitlériennes (Hitlerjugend).
Mais Adolf, qui s'est lié d'amitié avec un garçon juif, Adolf Kamil, n'est pas d'accord.
Adolf Kaufman rentre finalement dans les jeunesse hitlérienne mais son amitié pour Adolf Kamil persiste autant qu'il peut…
Au fil des événements et des recherches de Sōhei Tōge sur le meurtrier de son frère, les vies des trois Adolf s'enchevêtrent.

Personnages

Sōhei Tōge (峠 草平, Tōge Sōhei?)
Narrateur de l'histoire et personnage principal, détenteur de documents concernant Hitler et pouvant provoquer la chute du IIIe Reich, il tente au péril de sa vie de protéger ces documents.
Isao Toge (峠 勲, Tōge Isao?)
Adolf Kamil (アドルフ・カミル, Adorufu Kamiru?)
Fils d'immigrés juif-allemands tenanciers d'une boulangerie à Kobe au Japon.
On ignore les raisons exactes qui ont poussé ses parents à émigrer au Japon.
Il passe toute son enfance à Kobe et se considère comme un membre à part entière de la nation malgré les remarques discriminantes des Japonais de souche.
Adolf Kaufman (アドルフ・カウフマン, Adorufu Kaufuman?)
Jeune métisse germano-japonais, fils d'un diplomate nazi allemand et d'une japonaise.
Il passe la première partie de son enfance avec son meilleur ami Adolf Kamil, ce qui ne plaît guère à son père.
Ce dernier l'envoie donc à l'école AHS (Adolf Hitler Schule) en Allemagne afin qu'il puisse intégrer les Jeunesses hitlériennes.
Wolfgang Kaufmann (ヴォルフガング・カウフマン, Vorufugangu Kaufuman?)
Yukie Kaufmann (由季江・カウフマン, Yukie Kaufuman?)
Adolf Hitler
Dans cette histoire, il est supposé avoir du sang juif.

Analyse

Tezuka semblait réellement croire qu'Adolf Hitler avait des origines juives, s'appuyant pour cela sur la lecture d'articles de presse de l'époque.
Cependant, les « preuves » apportées par des journaux parfois en quête de sensationnalisme ne reposaient souvent sur aucun fondement réel.
Jérôme Schmidt de dBD note qu'avec ce présupposé en main, Tezuka signe un récit sur l'amitié de deux jeunes hommes que tout oppose (...) Comme toujours, la science du récit de Tezuka transcende les destins personnels et historiques des protagonistes, délivrant un message poignant d'humanité.

Publication

Le manga est prépublié dans le magazine Shūkan Bunshun de l'éditeur Bungeishunjū entre janvier 1983 et mai 1985 puis publié en quatre volumes entre mai 1985 et novembre 1985, réédité en cinq volumes en 1988 et au format bunko en quatre volumes en 2009.
Il est également édité par Kōdansha dans la collection des Œuvres complètes de Tezuka en cinq volumes reliés entre juin 1996 et octobre 1996 puis au format bunko en trois volumes en juin 2010.
La première édition française est publiée par Tonkam dans le sens de lecture occidental en quatre volumes sortis entre juillet 1998 et juillet 19995, rééditée en 20046 puis en version de luxe en 2008.
France Loisirs édite également la série en 2013-2014.

Récompenses

La série reçoit le Prix du manga Kōdansha dans la catégorie générale en 1986, à égalité avec Michael ?! de Makoto Kobayashi, ceci alors que le manga n'était pas édité par Kōdansha, chose rare pour ce prix.
Elle a également reçu le prix Micheluzzi de la meilleure série japonaise en 1998.

Texte © Wikipédia

Bouddha


Introduction

Bouddha (ブッダ, Budda?, titré La Vie de Bouddha en édition française de luxe) est un manga d'Osamu Tezuka.
Il a été prépublié dans le magazine Comic Tom entre septembre 1972 et décembre 19831 et publié en 14 volumes reliés par l'éditeur Ushio Shuppan entre avril 1983 et octobre 1984.
Il fut réédité en 7 tomes au format bunko par Kōdansha entre février 2011 et mai 2011.
La série fut éditée par Tonkam en 8 volumes entre octobre 1997 et février 1999, puis rééditée en version de luxe entre juillet 2004 et août 2006.
À l'occasion des 90 ans d'Osamu Tezuka, une version de luxe en 4 volumes est sortie entre le 31 octobre 2018 et le 27 mars 2019, aux éditions Delcourt/Tonkam.
Deux films d'animation ont été réalisé par Toei Animation en 2011 et 2014.
La version française est éditée par Kazé.

Synopsis

L'histoire de Bouddha par Osamu Tezuka. Dans l'Inde ancienne, les vies de nombreux hommes sont condamnées par la mousson, la famine, les guerres et les injustices dans le système des castes. Les vies entrelacées d'âmes malheureuses sont réunies par la naissance du jeune prince Siddhartha, qui va devenir Bouddha au cours d'un long voyage spirituel, en tentant de faire naître une renaissance spirituelle du peuple de cette terrible époque.

Personnages

Siddhartha/Bouddha
Le héros de l'histoire. C’est le prince de la tribu Shakya et le principal personnage de la série. Sa mère meurt juste après sa naissance vers le milieu du premier volume qui contient des présages qui semblent symboliser l’avenir de Siddhartha. Dans le deuxième volume, il grandit et s'ennuie au fur et à mesure de sa vie privilégiée de prince avant de quitter le palais et devenir un moine. Dans le troisième volume, il fait face à de nombreuses difficultés dans sa nouvelle vie spirituelle. Dans le quatrième volume, après de multiples épreuves dans la Forêt d’Uruvela, il accède à l’illumination et continue d’enseigner à ses disciples et à inspirer son entourage jusqu’à sa mort dans le huitième volume.

Tata
Ami de Bouddha qui savait entrer dans le corps des animaux et les manipuler au début de la série. C’est un personnage fictif de la classe sociale des “Pariah” ce qui le rend encore plus “ inférieur” que la classe sociale des esclaves. Dans son enfance, Tatta est très proche de la nature et possède l’unique aptitude de se transformer en animal. C’est un don dont le brahmane Naradatta profite énormément. Dans le premier volume, après être devenu amis avec l’esclave Chapra, sa mère et sa sœur sont tuées pas les armées destructrices de Kosala, massacrant tout ce qui se trouvait sur leur passage. Après l’exécution de Chapra et de sa mère, Tatta promet de se venger de l’empire de Kosala. Par la suite, Tatta devient un bandit et révèle son plan de revanche: montrer le monde à Siddhartha dans l’espoir que celui-ci entreprenne de vaincre l’armée Kosala lorsqu’il sera roi. Dans le troisième volume, il accepte d’arrêter ses activités de banditisme et dans le cinquième il devient un adepte laïque de Bouddha, refusant de devenir moine parce qu’il serait alors obligé de se raser la tête. Tatta est incapable de pardonner les Kosalans pour avoir tué ses proches et décide de joindre l’armée renégate des Shakyan qui cherchent à se venger des atrocités commises par le Prince Crystal. Tatta poursuit cette décision malgré les tentatives de Buddha pour le dissuader; il meurt dans le dernier volume en combattant l’armée des Kosala.

Migguéla
Amoureuse de Siddhartha qui deviendra la femme de Tata. Bouddha tombe amoureux de la séduisante rebelle dans le deuxième volume. Ses yeux sont brûlés suivant les ordres du père de Bouddha parce qu’elle conspira dans le but de se marier avec lui. Elle demeurera aveugle pour le reste de la série mais sera tout de même capable de “voir” le monde d’une manière mystérieuse. Elle deviendra la femme de Tatta et ils auront un fils dans le quatrième volume, un mort-né, et des triplés, introduits dans le septième volume.

Devadatta
Enfant du roi d'après le père de Bouddha, il vécut dans la nature lors de ses premières années. Futur rival de Bouddha. C’est l’un des premiers disciples de Bouddha, il est le fils de Bandaka et a eu une enfance difficile. Il rencontre Tatta lorsqu’il est à la recherche d’un guerrier, et à travers Tatta, il rencontre Bouddha. Il quitte la secte quand il n’est pas choisi pour être le successeur de Buddha et essaye de former sa propre secte en volant les partisans de Bouddha. Quand il ne réussit pas, il complote dans le but de tuer Bouddha d’abord en faisant tomber un bloc de roche sur lui, puis en conduisant un éléphant à l’écraser. Quand il fait face à ce nouvel échec, Devadatta empoisonne ses ongles mais se blesse par accident dans un faux-pas. Dans ses derniers mots, il avoue qu’il détestait Bouddha parce qu’il a toujours voulu lui ressembler mais n’y arrivait pas.

Asaji
Enfant sachant lire dans l'avenir. Dans le troisième volume, Siddhartha et Dhépa profitent de l’hospitalité d’un chasseur et de sa famille. En échange, le chasseur demande aux moines si son jeune fils, Asaji, peut les joindre dans leurs voyages. Se basant sur son air un peu bête et son nez qui coule, Dhépa et Siddhartha refusent, tentant de se défaire d’Asaji par tous les moyens possibles. Quand Asaji a de la fièvre après avoir poursuivi les moines à travers la mousson, Siddhartha est déterminé à le sauver. Siddhartha le soigne en suçant le poison hors de son corps. Pendant ce temps, Asaji inconscient rencontre, dans une vision, un dieu qui lui annonce qu’il sera dévoré dans dix ans à cause de la chasse incessante de son père. Au fur et à mesure que le temps passe, quand Siddhartha est séparé des autres moines, Asaji prédit avec succès et précision des catastrophes naturelles. Ses prédictions sont un don de dieu. Eventuellement, il est amené au roi Bambisara et prophétise son destin et celui de plusieurs autres nobles. Quand Siddhartha entreprend l’épreuve de la forêt, il est sidéré du fait qu’Asaji ne ressent aucune peur de son horrible destinée. Quand le moment de la vérité arrive, Asaji approche une portée de louveteaux affamée et se sacrifie aux féroces parents qui le mettent en pièces devant le regard horrifié de Siddhartha.

Brhamma
Envoyé des dieux qui aida Bouddha à atteindre « l'éveil ». Esprit universel suprême, il a fréquemment apparu à Bouddha comme un sage vieil homme. Brhamma place Siddhartha sur le chemin de la quête pour la solution à la souffrance. Après que Bouddha ait été illuminé, Brhamma lui décerne le titre de Bouddha. Le Bouddha meurt dans le huitième volume et Brhamma l’escorte personnellement dans l’au-delà où il avait promis de lui révéler ce qui attend ceux qui passent par la mort.

Dhépa
Ami de Bouddha qui l'aida à se « purifier » pour atteindre « l’éveil ». C’est un samanna (un moine qui n’appartient pas à la caste des Brahmin) dont la philosophie est que les humains sont faits pour souffrir. Il brûle l’un de ses yeux pour rejoindre Tatta et Migguéla. Bouddha devient l’ami de Dhépa dans le troisième volume mais les deux se séparent quand Bouddha décide de ne pas poursuivre le train de vie de Dhépa. Même si Dhépa se moque des enseignements de Bouddha et tente même de le tuer à un moment, ce dernier sauve la vie de Dhépa dans le cinquième volume. Par la suite, Dhépa décide alors de devenir le disciple de Bouddha

Ananda
Ancien voleur et tueur car il était possédé par un démon que Bouddha arriva à neutraliser. Le futur premier disciple de Bouddha. Ananda est le demi-frère de Devadatta comme mentionné dans le troisième volume. Le démon Mara le protégeait après que le père d’Ananda l’offrit en échange d’épargner sa vie. Après la mort de sa mère, Ananda veut se venger de toute l’humanité mais Bouddha le sauve. Ananda devient par la suite l’associé principal de Bouddha et son compagnon même si des visions de la mort et de l’enfer continuent de le hanter.

Ajase
Fils du roi de Maghada qui tua son père, comme l'avait prédit Asaji.

Princesse Yashodara
Une belle princesse, cousine de Siddhartha et amoureuse de ce dernier. Il l’a marie contre sa volonté et ils ont un fils: Rahula. Siddhartha la quitte le jour où Rahula est né

Bandaka
Un archer arrogant qui apparaît dans le premier et deuxième volume. Il est amoureux de Yashodara et essaye avec détermination d’obtenir sa main. Il échoue et meurt en combattant l’armée des Kosala.

Prasennajit
C’est le commandant de Kosala. Il est emprisonné par son fils qui le juge mentalement incapable de diriger l’empire. Bouddha réussit à convaincre son fils Virudhaka de le relâcher. Il meurt peu de temps après, réduit à mendier.

Virudhaka
Le fils de Prasennajit aussi appelé Prince Crystal. Il ordonne que l’on tue sa mère après avoir découvert sa vraie caste.

Bimbisara
C’est le roi de Maghada, celui qui sera tué par son fils comme le présage Asaji. Ce présage tourmente Bimbisara durant toute sa vie.

Prince Ajasattu
C’est le fils de Bimbisara. Il est emprisonné dans le sixième livre pour avoir presque tué Bouddha avec une flèche. Il tombe amoureux d’une blonde aux yeux bleus du nom de Yudelka et jure de se venger de son père lorsque celle-ci est tuée.

Lata
Une jolie ancienne esclave de qui Ananda tombe amoureux. Elle parle difficilement et se coupe les cheveux afin d’atteindre l’illumination. Elle meurt après être mordue par un serpent, ce qui devait arriver à Bouddha dans le septième volume.

Angulimala
Un meurtrier sans scrupules qui est du côté d’Ananda et essaye de tuer Bouddha. Il a l’habitude de porter les doigts de ses victimes en forme de collier autour du cou. Il change grâce à Bouddha.

Naradatta
Un moine qui devient un animal pendant 10 ans en forme de punition pour avoir tué des animaux pour sauver une vie humaine. Il devient un guide pour Devadatta et meurt dans le dernier volume où il est pardonné et retourne à sa forme humaine.

Yatala
Un énorme géant, fils d’un esclave qui étudiait les plantes et les herbes et lui donna une potion afin qu’il soit puissant et invincible. Il devint garde pour le palais des Kosala mais s’enfuit quand il vit comment Virudhaka traita sa mère à cause de sa caste. Par la suite, il devint disciple de Bouddha.

Asita
Le guide de Naradatta. Il apparait brièvement dans le premier volume et envoie Naradatta à la recherche d’un homme possédant le pouvoir de sauver le monde. Il réapparait plus tard pour bénir Siddhartha.

Films d'animation

La trilogie de films d'animation est en préparation et deux sont déjà sorti.
ils sont réalisée par Toei Animation et Tezuka Productions.
Le premier film, Bouddha :
Le grand départ (手塚治虫のブッダ -赤い砂漠よ!美しく, -Tezuka Osamu no Buddha - Akai sabaku yo ! Utsukushiku?), est sorti le 28 mai 2011 au Japon
et le deuxième, Bouddha 2 :
Un voyage sans fin (手塚治虫のブッダ -赤い砂漠よ!美しく-, Tezuka Osamu no Buddha - Owarinaki tabi?), est sorti le 8 février 2014.

Prix et récompenses

2004 : Prix Eisner de la meilleure édition américaine d'une œuvre internationale pour les volumes 1 et 2
2005 : Prix Eisner de la meilleure édition américaine d'une œuvre internationale pour le volume 3

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Bibliographies


Monographies

La bande dessinée entre dessin de presse et culture enfantine Julien Baudry, relecture de l'oeuvre d'Alain Saint-Ogan (1895-1974), Paris, Université Paris Diderot-Paris 7, 2014, 516 p.
Zig et Puce au xxie siècle. Édouard François (dir.), Hommage à Alain Saint-Ogan, Hachette, 1974.
L'Art d'Alain Saint-Ogan, Thierry Groensteen et Harry Morgan (dir.), Actes Sud, coll. « Éditions de l'An 2 », 2007.
A. Saint-Ogan dessinateur de presse, Éric Leguèbe, SERG, 1974.
« Alain Saint-Ogan, dessinateur de presse », Julien Baudry, Les Cahiers de la bande dessinée, no 6,‎ janvier-mars 2019, p. 160-165.
« Alain Saint-Ogan : Zig et Puce », Vincent Bernière, Beaux-Arts Magazine, hors série : Les secrets des chefs-d'œuvre de la BD d'humour,‎ 2015, p. 6-15.
« Hergé débiteur de Saint-Ogan », Thierry Groensteen, Neuvième Art, no 1,‎ janvier 1996, p. 9-17.
« Je me souviens... d'Alain Saint-Ogan », Henri Filippini, dBD, no 3,‎ juin 2006, p. 92-93.
« Dossier Alain Saint-Organ » [archive], sur neuviemeart.citebd.org - revue numérique, Cité internationale de la bande dessinée et de l'image.

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